Le ministre de l’Education nationale se montre satisfait des résultats obtenus lors de cet examen, d’autant qu’il s’agit là d’une génération d’élèves qui a connu une scolarité tourmentée.
Le ministre de l’Eduction nationale, Abdelhakim Belabed, a ouvert hier la Conférence nationale d’évaluation des acquis de l’enseignement primaire en présence des différents professionnels du secteur et des syndicats de l’éducation. L’occasion, pour lui, de faire le point sur ce nouveau dispositif d’évaluation qui en est à sa première édition et de faire en sorte que la rentrée scolaire, qui devrait avoir lieu les 23 et 24 septembre, se présente sous de très bons auspices. «Nous travaillons à ajuster et améliorer le nouveau dispositif d’évaluation mis en place pour la fin de la phase primaire. Cela se fera en prenant en compte l’avis des spécialistes de l’éducation et de tous les acteurs du secteur», a-t-il expliqué dans son allocution d’ouverture. C’est la première fois que les parents se voient remettre des carnets d’évaluation des acquis.
Le ministre de l’Education nationale se montre satisfait des résultats obtenus lors de cet examen, d’autant qu’il s’agit là d’une génération d’élèves qui a connu une scolarité tourmentée en raison de la crise sanitaire du coronavirus.
Cela est dû, selon lui, à la «stabilité» que connaît le secteur de l’éducation ces dernières années. Pour ce qui est des résultats du baccalauréat, le ministre de l’Education accorde là aussi une bonne note. «Ce succès collectif que nous avons accompli couronne une année de travail acharné. Il n’aurait pu se faire sans l’aide de la ressource humaine et des moyens matériels mis en place par l’Etat», dit-il.
Abdelhakim Belabed note un recul net et inédit de la triche dans les examens, grâce à l’engagement de plusieurs départements ministériels, à l’instar de ceux de la Défense, de l’Intérieur, de la Poste et des Télécommunications et celui de la Justice. Les journées d’évaluation de l’examen de la 5e devront se concentrer sur trois aspects majeurs : l’encadrement administratif et pédagogique, la numérisation ainsi que l’évaluation de la situation financière.
Numérisation progressive
L’idée est de mettre en place les ajustements nécessaires pour améliorer l’organisation de cet examen, en s’appuyant sur les propositions et les avis des professionnels du secteur. «Il s’agit d’une feuille de route minutieuse qui s’appuie sur l’implications des acteurs du secteur», précise le ministre. Cette opération a débuté par une évaluation au sein des inspections générales le 17 juin, puis au niveau des wilayas le 20 juin avant d’organiser les conférences régionales les 25 et 26 juillet ayant eu lieu dans six wilayas, à savoir Tlemcen, Sétif, Constantine, Blida, Saïda et Alger.
L’objectif est de mieux organiser cet examen, qui en est à sa première édition, ainsi que de préparer la rentrée scolaire qui aura lieu les 23 et 24 septembre à travers l’élargissement de l’enseignement de la langue anglaise au primaire, l’encadrement de l’éducation physique par des enseignants spécialisés (et non plus par les enseignants d’arabe comme cela se faisait auparavant) ainsi que la poursuite de la numérisation de l’école algérienne.
A cet effet, le ministre a annoncé qu’à partir de l’année prochaine, tous les arrêtés et les décisions relatifs à la vie scolaire comme l’inscription, la réinscription, l’orientation et les recours devront se faire par voie numérique. «Cela veut dire que toutes les conditions réglementaires seront respectées, et cela facilitera la tâche des gestionnaires de l’éducation», se félicite-t-il. Cet outil a été salutaire, a-t-il glissé, pour l’orientation des enseignants de l’éducation où, selon lui, 95% ont été dirigés vers les établissements de leurs choix. «Sans la plateforme numérique et les ajustements que nous avons mis en place, ce taux ne dépassait pas les 35%», se réjouit-il.