Concours d'accès au doctorat : La présentation d’un test anti-Covid obligatoire

09/02/2022 mis à jour: 16:30
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L’information qui circulait depuis quelques jours parmi des futurs doctorants s’est avérée finalement fondée. Elle vient d’être confirmée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS).

L’accès aux épreuves du concours de doctorat 2021/2022 sera tributaire d’un test anti-Covid. Une RT-PCR de moins de 72 heures ou un test antigénique de 24 heures s’imposeront en document obligatoire pour accéder aux salles d’examen pour des milliers de candidats éligibles à ce concours. 

«Nous insistons sur la nécessité de l’aménagement des salles d’examen en tenant compte de leur désinfection, aération, le respect des gestes barrières et le port du masque (…) et aussi de la présentation du résultat d’un test anti-Covid de moins de 72 h pour la PCR, et de 24h pour un test antigénique avant le début des épreuves», a indiqué la tutelle via un communiqué, lundi soir. 

En réalité, dans une note adressée aux responsables du secteur le 30 janvier, le département de Abdelbaki Benziane avait déjà inclus cette disposition dans le protocole sanitaire devant être observé pendant ledit concours.

Et la réaction des concernés ne s’est pas fait attendre, particulièrement sur les réseaux sociaux. Entre étonnement et contrariété, des postulants estiment que la présentation d’un test anti-Covid n’a pas lieu d’être, puisque la distanciation physique et le port du masque dans les salles sont obligatoires, outre un ensemble d’autres mesures.

Parmi ces dernières, il est question de l’occupation de 40% de chaque espace, soit 16 candidats par salle, ainsi que de la multiplication des points de désinfection et lavage des mains. Aussi l’interdiction des attroupements dans les couloirs et les endroits clos. 

«Avec toute cette armada de dispositions sanitaires, les risques de contamination sont réduits, inutile de nous imposer un test de dépistage, qu’il faudra de surcroît payer de notre poche», s’indigne un internaute.

Pas d’exclusion

Le désagrément dont beaucoup se plaignent est manifestement d’ordre financier. Avoir recours à la RT-PCR signifie payer la somme de 8000 à 8500 DA. Opter pour un test antigénique revient au minimum à 2500 DA. L’épidémie de coronavirus étant à sa 4e vague, les laboratoires et les officines affectés à cette tâche pratiquent des tarifs en lien avec l’offre et la demande.

«La majorité des candidats sont de récents détenteurs d’un mastère 2 et sont par conséquent sans emploi. Leur infliger une dépense répétitive, dont ils ne peuvent pas s’acquitter, est une difficulté supplémentaire quand on sait le volume des révisions qui les attend», s’insurge-t-on sur les forums d’étudiants. Et de s’interroger sur le sort des candidats testés positifs au Sars-CoV-2.

Le MESRS, pour sa part, justifie sa démarche par la conjoncture sanitaire qui dicte une organisation particulière en pareil cas. Ainsi, selon la même source, les postulants dont l’infection est confirmée ne seront nullement exclus, ils seront pris en charge en parallèle et passeront leurs épreuves. Jusqu’à présent, cette obligation n’est applicable que lors de l’entrée ou la sortie du territoire national.

L’élargir à cet examen de post-graduation est jugé par la communauté universitaire quelque peu excessif. «Eu égard au faible taux de vaccination sur les campus, la tutelle ne peut pas imposer le pass sanitaire, donc le choix est vite fait», nous confie un enseignant-chercheur qui propose la prise en charge des tests de dépistage par les établissements universitaires.

Pour le concours d’accès au 3e cycle 2021/2022, il y a eu le dépôt de 520 648 dossiers dans 629 spécialités, selon les statistiques livrées par le MESRS, qui font état de seulement 5666 places pédagogiques. L’examen des dossiers de candidature s’effectuera, à partir du 10 février, par le comité de la formation doctorale. Après étude des recours, prévue pour le 14 février, la liste définitive des candidats retenus sera publiée. 

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