La Commission fédérale des arbitres (CFA) est de nouveau dans l’œil du cyclone. Les dernières journées de championnat (toutes divisions confondues) ont été marquées par une poussée de contestations émanant de clubs qui ont fortement contesté des décisions arbitrales.
L’arrivée de Djamel Haimoudi à la tête de l’organe n’a pas produit l’effet escompté. Malheureusement. A ce rythme, la contestation va se généraliser. Samedi, un match à enjeu en ligue 2 a été arrêté pour tentative d’agression sur les arbitres qui n’ont trouvé leur salut qu’à la faveur de leur jambes, des joueurs de l’ES Mostaganem ont été agressés.
A tous les paliers de la pyramide, des incidents ont été signalés un peu partout sur l’étendue du territoire. Des arbitres ont été pointés du doigt. Au niveau d’une importante ligue de wilaya du pays, il y a eu 11 agressions d’arbitres durant la seule phase aller.
L’affaire de l’agression d’un arbitre de la ligue de wilaya de Jijel a été mal traitée par la ligue régionale de Constantine et a entraîné une grève des clubs et la mise entre parenthèse de la compétition en signe de protestation des clubs et arbitres contre la décision de la commission de recours de la ligue régionale de Constantine. Personne n’a bougé le petit doigt.
La fédération n’a pas daigné ouvrir une enquête sur l’affaire de la ligue de wilaya de Jijel, la commission fédérale poursuit son activité normalement comme si de rien n’était.
Des arbitres, délégués et évaluateurs, qui n’ont pas perçu leur dû depuis des mois, sont présents dans les stades chaque week-end et lorsqu’ils sont la cible de critiques ils évoquent «les mois de travail sans rémunération». Qui arrêtera cet infernal épisode qui s’éternise ? A priori, les différents acteurs ont atteint leurs limites.
En l’espace de quelques jours, la contestation de décisions arbitrales a atteint son paroxysme. Les dernières en date sont formulées par la JS Kabylie, le MC Alger et l’US Biskra. Les 3 clubs sont montés au créneau et ont sollicité l’intervention de la fédération. Les arbitres sont les premières victimes du malaise dont ils sont à l’origine, parfois à leur corps défendant.
Il est difficile d’imaginer, par exemple, que l’excellent arbitre international, Gamouh, ait volontairement lésé la JSK en ne lui accordant pas un penalty contre le PAC.
Les images de la télévision (le match était retransmis) ne laissent planer aucun doute sur l’erreur de l’homme en noir. L’arbitre peut se tromper, mal apprécier une action, une situation, mais de là à jeter l’opprobre sur lui, sur son honnêteté, il y a un pas qui a été allègrement franchi par beaucoup.
Les referees ne sont pas suffisamment protégés par la CFA. Les place-t-elle dans de bonnes conditions pour arbitrer ? Cela reste à voir. L’arbitre Gamouh a été désigné simultanément sur deux affiches importantes avec gros enjeu (accession-relégation) en une semaine. Djamel Haimoudi, président de la CFA, doit sortir du bois et défendre les arbitres.
Il ne sert à rien d’avancer masqué. Il faut aussi mettre un terme au conflit d’intérêt que pérennisent certains à travers leurs apparitions sur le petit écran. On ne peut pas être juge et partie.