Depuis qu’elle est auréolée de deux prix à l’international, dont le premier prix obtenu au concours «Les huiles du monde» à Paris en 2020 et d’une autre médaille de bronze à Londres au concours «Les huiles extra-vierges» ainsi que cinq médailles au niveau national, l’huilerie Azemmour, de M. Ouagued Aomar, située dans la commune d’Ahnif, dans la wilaya de Bouira, se retrouve submergée par des commandes sur son huile d’olive extra-vierge.
«Beaucoup de commandes affluent des différents pays de l’UE (union européenne) comme la France, la Belgique, l’Espagne ainsi que du Canada et du pays au soleil levant », nous dit Mademoiselle Ouagued, représentante de ce producteur, rencontrée à l’occasion d’un salon de l’artisanat de Béjaïa à la fin du mois passée.
Leur huile de la catégorie «extra-vierge» ne dépasse pas 0,33 % de taux d’acidité», rassure-t-elle, sachant que le taux pour cette catégorie est plafonné 0,8 %, précise-t-elle. Malheureusement, ajoute-t-elle, «nous ne pouvons pas satisfaire toutes ces commandes puisque les quantités d’olives récoltées ne dépassent pas 120 quintaux dans notre oliveraie qui s’étale sur dix hectares ». «
En tout et pour tout, on ne produit que 3000 litres d’huile par an», nous informe-t-elle. «Nous avons fait appel aux banques pour qu’elles nous débloquent un crédit afin d’acheter du fruit chez d’autres oléiculteurs, mais à ce jour, on en n’a rien reçu», poursuit-elle. Le deuxième handicap, c’est le coût élevé de la bouteille en verre fumé qui revient à 50 DA. Car cet emballage est entièrement importé soit de la Tunisie soit de l’Italie.
Alors que le prix de vente à quatre euros le litre de l’huile algérienne sur le marché européen est considéré déjà élevé par rapport à celui des pays méditerranéens qui ne dépasse pas trois euros. Pour l’instant, ce sont les boutiques de «La Maison du Terroir », une association spécialisée dans les produits bio, qui commercialisent son huile en France.