S’il y a un commerce informel qu’il faudrait éradiquer rapidement c’est bien celui de la vente de poisson. Les marchands itinérants, qui écoulent leurs marchandises constituées essentiellement de sardines, mettent la santé des citoyens en péril, particulièrement en ce début de saison estivale où la chaleur et le manque d’hygiène sont propices à la propagation de maladies qui peuvent s’avérer mortelles.
D’autant plus que ces vendeurs continuent d’utiliser les bacs en bois, et ce, malgré leur interdiction par les autorités sanitaires, du fait qu’ils sont des supports pour la propagation de germes et de microbes pouvant causer de graves maladies. Les orientations des services sanitaires et de commerces, quant au remplacement de ces bacs par d’autres en plastique, sont restées lettre morte, car les marchands de poisson ne sont tenus par aucune obligation du fait qu’ils exercent en dehors du circuit commercial légal.
De ce fait, ils échappent au contrôle des agents de la direction du commerce. Signalons que la direction de la pêche de la wilaya d’Alger a entamé depuis quelques mois le recensement des vendeurs de poisson ambulants et informels à travers les différentes communes, où près de 50 vendeurs ont été recensés (chiffre donné par les responsables de la pêche de la wilaya d’Alger).
La vente du poisson doit répondre à des conditions spéciales et nécessaires de manière à offrir un produit sain au consommateur. «Pour faire face au phénomène de la vente informelle des produits halieutiques, d’abord une connaissance parfaite du nombre des vendeurs qui exercent cette activité s’impose en vue de mettre les choses au clair dans le but de mettre en œuvre une codification de leur activité», a déclaré un responsable du secteur.
Le premier recensement de ces vendeurs, réalisé dans nombre de communes (près de 10, dont Bainem, Zéralda, Aïn Benian et Sidi Fredj) a fait état de l’existence de 50 vendeurs qui exposent leurs produits halieutiques dans des conditions complètement insalubres qui peuvent mettre en danger la vie du consommateur.
Les responsables du secteur de la pêche se sont engagés après l’opération de recensement de ces vendeurs à programmer des opérations de sensibilisation au profit de ces vendeurs sur les dispositifs dans lesquelles ils peuvent exercer leurs activités légalement et les aides dont ils peuvent bénéficier, notamment à travers l’Agence national de gestion de micro-crédit (Angem) qui leur propose des crédits d’une valeur de 100 millions de centimes.
Par ailleurs, il convient dans ce contexte de rappeler le rôle des collectivités locales dans le contrôle de ces commerçants et qui sont loin de prendre un aspect prépondérant.
Les services d’hygiène au niveau des APC ne font pas leur travail. A Bordj El Bahri, les vendeurs de sardine ont élu domicile en face du siège de l’APC. Ils écoulent leurs marchandises dans des conditions d’hygiène déplorables.
Cependant, ils ne sont dérangés par aucune inspection ou contrôle de la part des agents du service d’hygiène de l’APC.