Le génocide en cours à Ghaza en Palestine occupée est la preuve, une de plus, que le sport et la politique sont comme la chemise et le pantalon. Ils vont ensemble. La tragédie que vit la population de Ghaza, suite aux bombardements sans discontinuer dans la moindre parcelle de la bande de Ghaza, n’a pas été condamnée par le monde libre, ses penseurs et donneurs de leçons.
Les Palestiniens, sans défense, sont massacrés sous les yeux des caméras et du monde entier. Dans le concert des nations, peu de voix se sont élevées pour dénoncer et condamner le génocide perpétré à Ghaza contre les Palestiniens par l’armée de l’entité sioniste. Les dirigeants et responsables du sport mondial se sont tous rangés derrière la voix des politiciens. Le silence assourdissant que les dirigeants sportifs observent depuis le déclenchement de l’opération barbare menée par l’armée israélienne contre les Palestiniens à Ghaza met définitivement fin à la théorie. «Il n’y a pas de place à la politique dans le sport.» Malheureusement pour les tartuffes et tenants de cette théorie, il n’y a que cela.
Partout et sous toutes les latitudes. La preuve, les moindres voix courageuses de sportifs qui stigmatisent les actes criminels de l’armée et des colons israéliens sont étouffées. La charte olympique, les statuts et règlements des instances sportives ne sont jamais actionnés lorsqu’il s’agit d’Israël, puissance occupante qui tue, massacre, emprisonne, torture les Palestiniens, les chasse de leur terre, les pousse à l’exil. Pire. Les responsables au sein des instances sportives se rangent toujours du côté du bourreau (Israël), jamais de la victime (le peuple palestinien), si prompts à condamner la Russie et prononcer le bannissement des compétitions (toutes confondues), dès les premières heures du déclenchement des hostilités russo-ukrainiennes.
Où est la neutralité, la non ingérence de la politique dans le sport ? C’est tout simplement des slogans utilisés dans des circonstances bien déterminées. Finalement, le sport sert de caution pour imposer une ligne politique à suivre. La vie d’un Ukrainien vaut-elle plus et mieux que celle d’un Palestinien ? Les crimes de guerre n’obéissent-ils pas aux mêmes règles et conventions internationales ? L’assassinat par milliers de femmes et d’enfants palestiniens ne choque pas les consciences ?
Apparemment non. La terreur est préconisée sous forme de procès contre tous ceux qui dénoncent le génocide du peuple palestinien par l’armée israélienne. L’international algérien de l’OGC Nice (France) est suspendu par son club sur injonction du maire de la ville, avant d’être auditionné par un organe juridictionnel de la Fédération française de football.
Le tweet qu’il a posté après les tueries de l’armée israélienne dans la bande de Ghaza n’a pas été du goût des sionistes. La justice française va le juger pour «apologie du terrorisme». Karim Benzema, qui a manifesté son soutien et sa solidarité avec le peuple palestinien, a été lynché par le ministre de l’Intérieur français qui l’a accusé d’être proche des Frères musulmans. Rien que cela. La horde est lâchée contre toutes les voix discordantes. Le Portugais Cristiano Ronaldo, fidèle comme toujours à ses positions sur conflit israélo-palestinien, a de nouveau manifesté son soutien indéfectible aux Palestiniens et à leur juste cause. Sera-t-il suspendu comme Youcef Attal ?
Certainement pas. Le sport, dit-on, est un vecteur de rassemblement et d’unité. L’est-il dans un seul sens seulement ? C’est malheureusement la triste réalité. Le monde du sport est vil, lâche et faux. Il est comme la politique. Les deux se rejoignent sur tout. Ils sont les deux faces d’une même pièce.