Commentaire : La FIFA, la FAF et les promesses mensongères

12/05/2022 mis à jour: 09:51
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Des cercles et voix se prévalant d’une proximité avec des centres de décisions au sein de la Fédération algérienne de football (FAF) s’agitent en coulisses et propagent des fake-news au sujet des actions que mène la FAF en direction de l’instance faitière du football mondial (FIFA) en ce qui concerne le dossier de réclamations envoyé à Zurich.

Depuis le 30 mars dernier, il ne se passe plus un jour sans que des informations farfelues ne soient colportées et qui, dans la foulée, discréditent la fédération qui reste discrète sur le sujet alors que les fausses informations, distillées d’ici, parasitent son action.

La dernière en date prête à la fédération l’intention de recourir au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse) dans le cas où la commission des arbitres de la FIFA déboute la FAF dans sa réclamation qui a pour objet la contestation de la prestation de l’arbitre gambien Bakary Gassama qui a dirigé le match Algérie-Cameroun (1-2) le 29 mars 2022 à Blida.

Cette fois, la couleuvre est trop grosse pour que la FAF fasse l’économie, au moins, d’une précision et, dans la foulée, dénie à ces parties qui parlent en son nom d’avancer des absurdités.

Ces petits esprits doivent être remis à leur place par la fédération. Pour rappel et contrairement aux racontars avancés sur un éventuel recours de la FAF au TAS de Lausanne sur le chapitre arbitrage, le tribunal qui traite des affaires sportives n’a aucune compétence pour se prononcer sur cette affaire précise.

C’est mentionné noir sur blanc dans les statuts de la FIFA. Dans l’article 58 du document cité, qui traite des compétences du TAS, il est précisé à l’alinéa 3 ce qui suit : «Le TAS ne traite pas les recours relatifs : a) aux violations des lois du jeu ; b) aux suspensions inférieures ou égales à quatre matches ou à trois mois (à l’exception des décisions relatives au dopage)». Que vient faire le TAS de Lausanne dans un sujet qui ne figure pas dans ses compétences ?

La FAF se doit de réagir et d’interdire à quiconque, qui n’est pas un officiel de la FAF, autorisé par elle, de parler en son nom. Les tartuffes qui ont envahi la sphère du football doivent être rappelés à l’ordre. La fédération ne doit ni les suivre dans leur délire ni se taire sur leurs écarts au risque de se couvrir de ridicule en introduisant un recours au TAS sur le volet arbitrage de l’affaire Algérie-Cameroun.

D’autres juridictions et organes de la FIFA sont plus habilités pour traiter la plainte de la fédération, à savoir le commission d’éthique de la FIFA dotée d’une chambre d’instruction et d’une chambre de jugement toutes désignées pour prendre en charge le dossier de la FAF, sans oublier le département intégrité de la FIFA qui dispose de larges pouvoirs pour enquêter sur les atteintes à l’intégrité d’une rencontre ou d’une compétition. La FAF doit reprendre le ballon et ne plus laisser le premier venu parler en son nom et lui indiquer les voies et étapes à suivre.

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