Commentaire - FAF/Belmadi : Le contrat de dupes

01/02/2024 mis à jour: 01:21
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La Fédération algérienne de football (FAF) et Djamel Belmadi semblent décidés, chaque partie de son côté, à ne pas faire l’économie d’un bras de fer. Le contrat qui les lie sera au centre de la bataille juridique qu’arbitrera la FIFA.

Pour rappel, l’instance faîtière a proposé à l’intéressé le versement de trois mois de salaire et la rupture du contrat de travail qui court jusqu’à près la coupe du monde 2026. L’homme qui a dirigé l’Equipe nationale de 2018 à janvier 2024 a remporté la CAN 2019 mais a lamentablement échoué à la CAN 2022 au Cameroun, ensuite à la CAN qui se joue en Côte d’Ivoire en se classant à deux reprises consécutives à la derniere place du groupe, sans oublier la douloureuse élimination contre le Cameroun lors des éliminatoires de Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022.

L’opinion sportive est suspendue au verdict qui sera rendu dans cette affaire dans les prochains mois. Ce sera fait, bien sûr,  sur la base du contrat et des articles de ce dernier paraphé par les deux parties. Sur les informations recueillies sur ce document, on n’a pas hésité à le qualifier de «contrat léonin» totalement déséquilibré et inéquitable dans la mesure où il accorde la part du lion au technicien et pratiquement rien à la fédération».

Il conclut que «ce contrat tel qu’il a été rédigé n’aurait jamais dû être validé par le département juridique de la fédération même si ce dernier existe à la fédération» Cet avis n’est pas partagé par ceux qui veulent que Djamel Belmadi poursuivre sa mission à la tête des Verts ou dans le cas contraire soit indemnisé jusqu’au dernier centime jusqu’à l’ultime jour de son contrat (décembre 2026). La bataille juridique s’annonce rude et longue.

Il y a lieu d’indiquer qu’il n’existe qu’un seul contrat, pas deux ou trois comme le croient beaucoup, avec des avenants. Les trois présidents depuis 2017 jusqu’à la fin de mission de Djahid Zefizef, ont paraphé des avenants. Le dernier en date a été signé par le prédécesseur de Walid Sadi et portait uniquement sur la durée,  jusqu’à la fin 2026, les salaires et primes du sélectionneur sans aucun objectif clair et précis.

C’est pour cela qu’il a été qualifié de «léonin».

Un marché de dupes ? Beaucoup commencent à le croire. A en croire d’anciens dirigeants qui sont passés par la fédération dans les années 2017-2023, il y aurait une clause dans le contrat initial (2018-2022) qui stipulerait qu’en cas de rupture du contrat de la part de la FAF, celle-ci indemniserait le coach à hauteur de 2 millions 300 000 euros.

Dans le cas contraire, ce dernier verserait à la fédération 230 000 euros. Autre détail, toujours dans le contrat initial, il serait indiqué qu’«à la fin du contrat (2022), les deux parties pourraient prolonger la relation sur la base d’un nouveau contrat. Pas par des avenants. Le bras de fer ne fait que commencer. 
 

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