Le 21e président de l’histoire de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, élu le 21 septembre 2023 à la tête de l’instance faitière, n’a pas tardé à mettre les pieds dans le plat.
Quelques heures seulement après son élection (il a obtenu 76 voix sur un total de 82), il a décliné une partie des axes de sa feuille de route. Sans démagogie, ni langue de bois, il a livré ce qu’il compte faire dès sa prise de fonction qui devrait être effective au cours des prochains jours.
Sur les sujets d’actualité qui lui ont été posées, quelques minutes après l’annonce de son élection où le lendemain lors d’une émission radiophonique, il ne s’est pas dérobé. Oui, il a affirmé qu’il n’était pas content de ce qu’a fait la Ligue de football professionnel (LFP), il a fait la même remarque pour la direction technique nationale (DTN), le secrétariat général de la fédération, avec à sa tête le secrétaire général Mounir D’bichi, est dans la même situation que les deux premiers organes cités.
Le nouveau président de la FAF a clairement fait savoir qu’il n’est pas satisfait du rendu des trois entités indiquées. De là à penser que de profonds changements seront opérés à ces niveaux, il n’y a pas loin. Le président de la FAF a pris soin de dire «juste après la passation de consignes qui devrait avoir lieu dimanche ou lundi, dans la foulée, le Bureau fédéral tiendra sa première réunion pour la répartition des tâches qui sera suivie par l’étude des rapports que les trois parties indiquées remettront au Bureau fédéral pour étude et réponse sur le maintien ou pas des personnes aux postes qu’elles occupent».
Sans préjuger de ce que décidera le Bureau fédéral, le sort du président de la LFP, Abdelkrim Medouar, de la DTN, Mustapha Biskri, et du SG de la FAF, Mounir D’bichi, paraît scellé.
La même chose pour le vice-président de la commission fédérale des arbitres (CFA), Djamel Haimoudi, que seul le gong de dernière minute pourrait le sauver. Avec ces chantiers et bien d’autres, le nouveau Bureau fédéral n’a pas choisi la facilité.
D’ici à la fin de l’année, son calendrier est chargé avec l’annonce, le 27 septembre 2023, du pays organisateur de la CAN-2025. L’Algérie est candidate pour abriter cette compétition majeure de la CAF. Il y aura le début, en novembre prochain, des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, sans oublier la CAN-2023 que la Côte d’Ivoire organisera en janvier et février 2024.
L’adoption des nouveaux statuts de la FAF et la situation catastrophique du football amateur sont autant de dossiers qui urgent que la nouvelle direction de la fédération aura du mal à prendre en charge en même temps. Le temps du changement semble enclenché.