Le président du Comité olympique international (CIO), Thomas Bach, a vivement réagi aux déclarations virulentes de gouvernements européens qui ont dénoncé son «attitude conciliante envers les Russes et Biélorusses qu’il veut faire participer aux qualifications et aux Jeux de Paris».
Les recommandations formulées par le président du CIO concernant la participation des athlètes des deux pays cités aux qualifications et aux prochains Jeux d’été Paris 2024 sous la bannière neutre, ont été globalement bien acceptées par de très nombreuses fédérations internationales.
Les Ukrainiens ne veulent pas entendre parler de cette option et font tout pour la saborder. Mardi dernier, Thomas Bach a solennellement appelé les fédérations internationales à réintégrer les athlètes russes et biélorusses sous certaines conditions, qu’ils n’aient pas participé au conflit, qu’ils ne soient pas membres de l’armée et de la police, qu’ils n’aient pas pris position en faveur de leur pays respectif.
Rapidement, des gouvernements occidentaux sont montés au créneau et ont ouvertement critiqué l’ancien athlète allemand médaillé aux Jeux de 1976 (Montréal).
Dans une déclaration rapportée par des médias occidentaux, Thomas Bach s’est lâché. «Il est déplorable de voir que des gouvernements ne veulent pas respecter la volonté de la majorité des parties prenantes du mouvement olympique ni l’autonomie du sport.
Il est déplorable de voir que ces gouvernements n’abordent pas la question des standards. Nous n’avons pas vu un seul commentaire sur leur attitude à l’égard de la participation d’athlètes des pays des 70 autres guerres et conflits armés à travers le monde».
Le président du CIO, courroucé par la lâcheté de ses «adversaires» est sorti de ses gonds, lui qui habituellement est mesuré et d’un calme olympien. Sa cinglante réponse aux gouvernants qui tentent de lui forcer la main ne restera pas sans suite.
Il ne compte pas céder un pouce sur sa position sur le sujet de la participation, même sous la bannière neutre, sans hymne national ni drapeau, des athlètes russes et biélorusses.
Fort des pouvoirs que lui confère la charte olympique, il est décidé à aller au charbon et se fonde sur le principe que C’est «le Comité olympique international qui fixe les conditions de participation des athlètes aux qualifications et aux Jeux olympiques». Il ne veut pas laisser la politique dicter ses règles au sport.