Le football algérien reconquerra-t-il un jour sa place perdue au sein du comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) ? Peut-être, mais pas de sitôt. Pour l’instant, les signaux ne sont pas bons. Pis encore, il n’y a rien à l’horizon 2023, année où le Libyen Chelmani remettra en jeu son poste au sein du Comex comme représentant de la zone UNAF (Maghreb).
Un peu plus de 12 mois nous séparent de cette échéance importante, dont la Fédération algérienne de football (FAF) ne semble pas faire grand cas. La politique de la chaise vide dans le concert du football continental n’est pas une bonne option.
Le football algérien a déserté les couloirs du Comex de la CAF et de la FIFA depuis 5 ans. Une éternité. L’absence d’un représentant de la FAF au sein de ces deux organes stratégiques a, automatiquement, des conséquences sur le quotidien des clubs algériens engagés en compétitions continentales interclubs, sans oublier l’équipe nationale.
Au lieu d’aller à la reconquête de la place perdue, les responsables du football algérien préfèrent se tirer dans les pattes et se mobiliser dans la perspective d’un strapontin à la CAF sous la forme d’une place au sein des commissions permanentes qui n’ont aucun poids sur l’échiquier continental. Au cours des derniers mois, des voix se sont élevées pour exiger la protection des clubs et sélections nationales dans les compétitions organisées par la CAF et la FIFA.
En l’absence d’une représentativité de qualité au sein du Comex, le football algérien continuera de souffrir. Il ne faut surtout pas compter ou fonder de grands espoirs sur les délégués algériens versés dans les commissions permanentes qui font tapisserie.
Mis à part les commissions des arbitres, de discipline, de recours et du comité d’organisation de la CAN et, à un degré moindre, le comité d’urgence, les autres commissions n’influent en rien au niveau des orientations et décisions qu’est appelé à prendre le Comex.
La priorité dans le domaine de la présence des Algériens au sein des commissions à la CAF est de préparer, très vite, un candidat pour récupérer le siège perdu en 2017. La FAF ne doit pas présenter n’importe qui.
Il faut dégager un profil et ensuite mettre un nom et un visage sur le candidat algérien au Comex de la CAF. La carte est jouable en l’absence des «cylindrées» de la zone UNAF, exclus de la course en 2023 en raison de l’interdiction du cumul de mandats.
La période difficile que traverse la FAF, provoquée par une CAN 2021 totalement ratée, la douloureuse élimination de la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022, combinées à la grave crise que vit la fédération depuis plusieurs semaines, ne rend pas la tâche facile.
Il est difficile d’admettre qu’en 65 ans d’existence de la CAF (1957-2022) la FAF n’ait eu que deux membres au Comex (le regretté Mohand Amokrane Maouche et Mohamed Raouraoua). C’est une maigre consolation pour un pays comme l’Algérie.
Le moment est venu d’aller à la conquête de ces deux institutions avec des hommes compétents, des projets et des ambitions à la hauteur de l’Algérie. La politique de la chaise vide, le choix inapproprié de dirigeants d’envergure médiocre ne militent pas en faveur d’une présence de poids, pas en un clin d’œil, au sein du Comex CAF et FIFA.
Il faut arrêter de pleurer. A présent, il s’agit de monter au front, d’aller conquérir des sièges au niveau d’organes exécutifs pour faire respecter le football algérien et faire entendre sa voix. Les dégâts commis depuis 2017, il faut les réparer et tirer toutes les leçons de cette sombre période. Le temps presse.