Colloque international à l’université de Tizi Ouzou : Développer les start-up via les écosystèmes entrepreneuriaux

30/11/2024 mis à jour: 11:42
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Photo de famille des participants au colloque organisé par l'UMMTO - Photo : D. R.

Encourager les partenariats entre les universités, les incubateurs et entreprises, entre autres, est l'une des principales recommandations de cette rencontre scientifique.

La création d’un réseau méditerranéen d’écosystèmes entrepreneuriaux pour encourager les partenariats entre les universités, les incubateurs et entreprises, entre autres, est l'une des principales recommandations du colloque international organisé, lundi et mardi, à la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales (FSEGSC) de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO).

Les participants à cette rencontre, initiée par l’équipe de recherche PRFU (Le développement de l’entrepreneuriat en Algérie : l’écosystème entrepreneurial et start-up) en collaboration avec le laboratoire EconomiX (UMR 7235 CNRS) de l’université Paris Nanterre, ont souligné aussi l’importance de renforcer les capacités des incubateurs universitaires à travers l’organisation  d'ateliers sur la gestion des entreprises innovantes au profit des gestionnaires de ces structures. Et ce, tout en facilitant l’accès à des experts internationaux en incubation et en mentorat.

Ainsi, Luisa Iachan de l’Organisation internationale du travail a présenté l’approche de l’OIT visant à promouvoir l’entrepreneuriat en faveur de l’inclusion et du travail décent. «Les pôles étudiants pour l'entrepreneuriat tiennent-ils toujours leurs promesses ?» tel est l’intitulé de la communication de Nadine Levratto, directrice de EconomiX CNRS,  qui s’est basée sur une approche sémantique pour analyser les «pépites françaises».

Plusieurs intervenants sont revenus également sur la coopération interuniversitaire afin de permettre aux étudiants entrepreneurs dans plusieurs disciplines de s’imprégner davantage des contextes susceptibles de les aider à mettre en œuvre leurs projets innovants.

Le président du colloque, le Dr Yassine Madouche, maître de conférences à la FSEGSC de l’UMMTO, a souligné que «par leur agilité et leur capacité à prendre des risques, les start-up stimulent l’entrepreneuriat et encouragent l’investissement dans les secteurs émergents, contribuant à la création d’emploi et la réduction du chômage».

Le même chercheur précise, en outre, que ces entreprises innovantes agissent comme des laboratoires d’expérimentation puisque, a-t-il ajouté, elles génèrent des idées novatrices qui, selon lui, peuvent être «adaptées et amplifiées par des entreprises plus établies». «Elles participent à la mondialisation des économies, tout en permettant le renforcement des écosystèmes productifs locaux», a-t-il estimé.

Financement des projets innovants

Le colloque a eu aussi un retour sur la réalité du terrain de l’accompagnement des étudiants porteurs de projets innovants dans le milieu universitaire. C'est ce qu’ont développé, d’ailleurs, Mounir Belali et Omar Haroun, respectivement directeur de l’ENSM Koléa et membre de la Commission nationale de coordination, du suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires (CNSCIIU). 

Yazid Benmouhoub, premier responsable de la Bourse d’Alger, a parlé des opportunités de financement que présente son organisme pour les start-up. De son côté, Hadj Nekka, de l’université d’Angers, et Gérard Kokou Dokou, de l’université du Littoral Côte d’Opale, se sont interrogés, dans leur communication, sur l’agilité dans les start-up et leurs caractéristiques structurelles, tandis que Mounir Amdaoud, de l’université Paris Nanterre, et Fatiha Talahite ainsi que Messaoud Zouikri, de EconomiX, ont essayé d’analyser la recherche, l’innovation et la productivité à travers une évidence empirique dans les entreprises industrielles algériennes.

Le financement des projets innovants a été également au centre des débats lors de cette manifestation scientifique. Ainsi, Radia Slimani et Nouara Djemah de l’université de Béjaïa ont évoqué le choix des financements, tout en mettant en exergue les résultats de l'étude d’un échantillon de start-up.

Les participants à ce colloque ont plaidé pour la promotion des mécanismes de financement innovants, tout en encourageant le développement de fonds de capital-risque spécifiques aux pays en voie de développement.

Développer des programmes de financement participatif (crowdfunding) adaptés aux contraintes locales et le financement par les business angels figurent également parmi les suggestions des intervenants qui ont souligné, par ailleurs, l’importance des partenariats public-privé pour les infrastructures d’écosystèmes et de co-investir dans des hubs technologiques et des espaces de coworking.

Offrir des subventions et des allégements fiscaux pour les start-up  dans des secteurs prioritaires est aussi l’une des principales recommandations de ce colloque.

Les start-up et leur relation avec l’écosystème digital en Algérie n’ont pas été omises par les intervenants,  puisque Fatteh Eddine Kezzim, consultant et expert en management, a relevé la nécessité d’encourager la création d’un  environnement numérique  favorable aux start-up. Durant la même rencontre, les participants ont assisté à la présentation des expériences entrepreneuriales d'entreprises innovantes créées en Algérie.   

 

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