L’Algérie a fait des progrès significatifs dans le domaine de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses.» C’est, en tout cas, ce qu’affirme le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, lors de l’ouverture, hier à Alger, des travaux de la première édition de «DZ infection» du colloque international d’infectiologie.
«Malgré tout ce que l’on dit, vous avez tous participé à améliorer le système de santé, a-t-il soutenu face aux experts du secteur. Il faut aujourd’hui faire en sorte que notre système de santé puisse bénéficier de ces acquis. Nous avons tout ce qu’il faut pour ce faire : la compétence, la volonté et les moyens matériels. Nous ferons dans les plus brefs délais un bond qualificatif. Certes, nous avons eu dans le passé des turbulences mais nous essayons de les corriger et de les dépasser.»
Quant au sujet du jour, le ministre de la Santé a mis en avant le fait que l’élimination des maladies infectieuses a des bénéfices indéniables sanitaires et économiques ainsi que des répercussions sur le bien-être de la population.
Le ministre a également expliqué que la science des maladies infectieuses a acquis une importance croissante au cours des dernières décennies, notamment à la lumière des conditions environnementales dans lesquelles nous vivons, qui facilitent leur émergence.
Dans ce contexte, cette situation nécessite, selon le ministre, de mener des recherches continues, afin de développer de nouvelles méthodes de détection et de traitement pour lutter contre ces maladies, et l’utilisation optimale des ressources disponibles.
La résistance aux antimicrobiens est également considérée comme un problème majeur de santé publique, d’après Abderrahmane Benbouzid, nécessitant une gamme d’interventions et des équipes multidisciplinaires, et constituant une menace pour la santé mondiale, la sécurité alimentaire et pour le développement.
Le fait est qu’en plus des coûts des médicaments élevés, des maladies plus longues nécessitent un traitement et une hospitalisation, et c’est un fardeau financier pour la famille et la société. Dans le cadre de la prise en charge de ce problème de santé publique, le ministre annonce que l’Algérie a élaboré son plan stratégique de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Notre pays a, a-t-il rappelé, obtenu une certification d’éradication de la poliomyélite en 2016, d’une certification d’élimination du tétanos maternel et néonatal en 2018 ainsi qu’une certification d’éradication du paludisme en 2019.
A cela s’ajoute la poursuite du processus d’élimination de la rougeole et de la rubéole ainsi que l’éradication de la conjonctivite granulomateuse, qui sévit dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux.