Après des mois de démarches administratives, le Collège des médecins hépato gastro-entérologues et endoscopistes de l’Est algérien regroupant des membres de 11 wilayas de cette région, vient de voir le jour au printemps de l’année en cours, avec un bureau siège à Constantine.
La création de ce collège présidé par Dr Abderraouf Bourghoud vient au moment opportun pour réunir les praticiens d’une spécialité qui touche une grande partie de la population, mais dont les médecins spécialistes demeurent peu nombreux à l’échelle nationale. «Au départ, l’idée et la genèse étaient la conséquence d’un besoin latent d’un nombre réduit de médecins spécialistes en gastro-entérologie qu’il fallait enclencher une dynamique pour se lancer dans des démarches administratives pour la création de cette association», a déclaré à El Watan, Dr Bourghoud.
La création de ce collège n’était pas une mission facile, car il fallait surmonter de nombreux obstacles. «Le premier obstacle pour nous était d’abord le nombre réduit des médecins spécialistes en gastro-entérologie et endoscopie, car dans les années 2000 à 2020, ce nombre enregistré dans les différentes wilayas de l’Est ne suffisait pas pour constituer un bureau exécutif qui devait compter de 7 à 9 membres de la spécialité», a expliqué notre interlocuteur.
Ce n’était guère une raison pour lâcher, car l’idée de s’organiser entre médecins de la même spécialité représentait une véritable préoccupation qu’il fallait faire aboutir avec le temps, surtout que la bonne volonté et la persévérance ne manquaient pas. «Mais à chaque fois que le nombre croissant des praticiens en gastro-entérologie aidant, je relançais l’idée à mes confrères lors de nos rencontres dans les séminaires et les congrès médicaux, surtout que la nouvelle situation était favorable pour notre regroupement», a indiqué Dr Bourghoud.
Ce dernier a ajouté qu’à ce jour, de nombreuses promotions ont permis un accroissement des hépato gastro-entérologues, qui se répartissent au fur et à mesure sur les wilayas de l’est. Cependant, pour le président de ce nouveau collège, le nombre reste encore insuffisant par rapport à la population. «Pour rappel, la spécialité de l’hépato gastro-entérologie et endoscopie est toujours considérée comme étant parmi les plus difficiles à suivre en médecine.
À notre époque dans les années 2000, la formation était dispensée à Alger et le nombre des admis était très réduit pour tout le territoire national ; mais depuis 2014, des formations sont assurées au CHU de Constantine et des promotions sortent pratiquement chaque année pour renforcer les rangs dans cette spécialité, mais cela est encore loin des besoins de la population de la région est», a précisé Dr Bourghoud.
Pour le collège des hépato gastro-entérologues et endoscopistes de l’Est, les principaux objectifs consistent à apporter à tous les professionnels de santé et au grand public des informations dans le domaine de l’hépatologie, la gastro-entérologie et oncologie digestive (recommandations, actualités, formations et mise à niveau des jeunes gastro-entérologues).
«Notre but est d’élever le niveau des connaissances des praticiens et partant améliorer la qualité de la prise en charge des patients en organisant la formation sur les nouvelles techniques et en soutenant toutes les activités de recherche de la discipline surtout avec le développement rapide des équipements d’endoscopie digestive aussi bien l’exploration et les thérapeutiques; il s’agit pour nous aussi de participer aux échanges d’expériences et de connaissances avec les autres sociétés savantes sur les plans local et national», a conclu le président de ce collège.