Dans le but d’optimiser l’opération de la collecte des peaux des animaux sacrifiés, la direction de l’industrie et des mines de Béjaïa qui chapeaute cette démarche, a multiplié cette année, les points de collecte et de stockage des peaux à travers le territoire de la wilaya.
Pour arriver à améliorer le score de l’année passée, le plus faible à l’échelle nationale avec 1 014 peaux collectées, dont 915 seulement sont exploitables, une commission intersectorielle de wilaya a été mise en place afin, selon la DIM, de mieux organiser le suivi de cette quatrième édition. L’accent est mis donc sur la communication, ainsi que l’augmentation du nombre des points de collecte et de stockage à travers la wilaya et l’implication des moyens des APC.
Quatre lieux de stockages sont localisés au niveau des unités de cuir et de textile de la région, à savoir, les locaux désaffectés de l’Imac à Kherrata, Alcost de Béjaïa, l’unité d’Alfaditex à Sidi Aïch et l’unité de production MacSoum d’Akbou.
Avant de parvenir à l’objectif de ramasser 10 000 peaux cette année, il va falloir d’abord convaincre le citoyen de se déplacer vers ces lieux de collecte pour y déposer la peau.
Néanmoins, la gestion administrative de cette opération a montré ses limites à Béjaïa, voir, à travers le pays. S’exprimant sur les ondes de la radio locale, l’universitaire a estimé que l’idéal, c’est d’adapter une vision économique permettant d’intéresser le citoyen à cette opération. Pour lui, «au lieu de parler de points de collecte, il est préférable d’innover des points d’achat de ces peaux, comme cela se fait dans le domaine de la récupération du verre, du plastique et des déchets ferreux ». Pour l’économiste, il est également judicieux, «d’impliquer les industriels du cuir, qui doivent plutôt acheter cette matière première, qui est habituellement importée de l’étranger ».
La participation des entreprises dans l’organisation de ce segment permettra de relancer les métiers du cuir et la formation dans ce domaine. Quant aux APC, cette opération, même si elle est conjoncturelle, elle aidera les collectivités à renflouer leurs caisses et leur évitera d’accuser le coût d’une collecte nécessitant la mobilisant de ses moyens matériels et humains.