Goldman Sachs a laissé jeudi ses prévisions de prix du pétrole inchangées, entre 70 et 85 dollars le baril de Brent en 2025, s’attendant à ce que l’impact d’une éventuelle relance chinoise soit modeste par rapport à des facteurs plus importants, tels que l’approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient.
Les prix du pétrole brut sont restés instables cette semaine, tiraillés entre les données liées aux fondamentaux du marché, déjà sujet à controverse, au vu des analyses contradictoires concernant l’évolution de la demande, et les facteurs géopolitiques qui ajoutent à l’incertitude qui désoriente le marché pétrolier. Après plusieurs jours de baisse, les prix du pétrole poursuivaient hier leur remontée se dirigeant vers une hausse hebdomadaire d’environ 2%.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent se négociaient ainsi à plus de 75 dollars le baril en cours de cotation, tandis que le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) était également en hausse, se négociant largement au-dessus de 70 dollars.
Les deux indices de référence ont fluctué cette semaine, augmentant lundi et mardi avant de baisser mercredi et jeudi, en grande partie en raison de considérations géopolitiques.
Les effets sur le pétrole des politiques de relance annoncées par la Chine divisent, par ailleurs, les analystes. Les avis sont en effet partagés sur la stimulation des données chinoises sur la demande de pétrole, ce qui empêche la stabilisation de la courbe des prix.
Le gouvernement chinois a pourtant augmenté de 6% les quotas d’importation de pétrole brut pour les raffineurs privés. L’augmentation intervient après quatre années sans changement de quotas.
Quotas d’importation en hausse
Goldman Sachs a laissé, jeudi, ses prévisions de prix du pétrole inchangées entre 70 et 85 dollars le baril de Brent en 2025, s’attendant à ce que l’impact d’une éventuelle relance chinoise soit modeste par rapport à des facteurs plus importants, tels que l’approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient.
Pour leur part, les experts en matières premières de Standard Chartered ont récemment signalé que les inquiétudes concernant la demande restent le principal catalyseur baissier pour les marchés pétroliers.
Ils ont mis, notamment, en évidence les différences considérables entre les estimations de l’offre et de la demande de pétrole, de la part des principales agences énergétiques, dont notamment l’Agence internationale de l’énergie (AIE) – qui sous-estime considérablement l’évolution de la demande de brut – et l’US Energy information administration (EIA), dont les estimations de la demande sont plus optimistes et se rapprochent de celles de l’Opep. Des prévisions divergentes qui rendent difficile l’évaluation «objective» de la demande mondiale de brut et plombent les prix.