Club hippique Nadi Chaabi Foursane Annaba : Croiser le fer pour garder son «allure»

03/07/2024 mis à jour: 00:04
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Photo : D. R.

Le vendredi 5 juillet 2024 est doublement symbolique pour le club hippique Nadi Chaâbi Foursane Annaba (NCFA). Coïncidant avec la célébration du 62e anniversaire de la Fête de l'indépendance nationale, cette date marquera la reprise, après bien des années d’éclipse, des compétitions internationales.

Sera en effet organisé un concours de saut d’obstacles international (CSI) qui réunira de grands noms du sport équestre issus des deux côtés de la Méditerranée.

Malgré les difficultés financières  fort contraignantes, dans lesquelles se débat le club, son président, Badreddine Laouabdia Sellami et le SG, Dr Mohamed Jalal Bentellis, ont frappé à toutes les portes à l’appel à la mobilisation générale des plus de 70 adhérents pour la réussite de la manifestation. «Le club s’enlise dans une situation financière des plus catastrophiques.

Nous avons dû faire appel à nos adhérents pour nous aider à la réussite de ce concours. De 2,5 millions de de dinars, il y a 5 ans, notre budget est passé à 400 000 DA».

En effet, si la parade à la prise en charge des salaires des palefreniers et du personnel technique, à l’entretien et l’extension des abris de l’écurie, ainsi qu’à la fourniture de nourriture des chevaux a été trouvée, le club, aux prises à une situation financière délicate, peine à se doter d’une carrière conforme aux normes techniques universellement requises.

Les cavaliers s’entraînant dans des conditions extrêmement difficiles. Une lueur d'espoir se profile, fort heureusement, à l'horizon : «Le club devrait incessamment passer du statut de club amateur à celui professionnel.

Ce qui est susceptible d’ouvrir la voie à de plus robustes budgets de fonctionnement ainsi qu’à la concrétisation, de plein de grands projets en perspective», s’enthousiasme le président du NCFA. Ce changement de statut, tant attendu, pour lequel, précisera-il : «Nous avons obtenu le feu vert du wali d’Annaba et du ministère de la Jeunesse et des Sports qui se sont montrés particulièrement très coopératifs, est en attente de la publication des textes d’application».

En plus des sports de compétition, de l’extension de l’école 1er et 2e degrés, destinée à la formation de futurs cavaliers, de la création d’un Poney club, la construction de nouveaux boxes suivant les normes internationales et la réhabilitation de la carrière de compétition, les dirigeants du célèbre Club hippique d’Annaba projettent de mettre en place une section exclusivement dédiée à l’élevage de chevaux avec l’acquisition d’une dizaine de poulinières (juments reproductrices) et de deux étalons.

«Notre objectif majeur est de permettre au club NCFA de rayonner à l’international. Nous avons d’excellents cavaliers dont les champions, Toufik Bouaricha, et le jeune médaillé d’or, El Bahi Amnidjel, qui ont participé et obtenu de prestigieux classements lors de grands compétitions et concours internationaux», souligne Dr Bentellis.

«Notre club prenait part à au moins 22 compétitions par an, dont deux étaient organisées à Annaba. Il s’était adjugé plusieurs places de podium lors de différents championnats en Algérie, une médaille d’or par équipes à l’étranger, la première place lors d’un championnat maghrébin. Mieux, il avait remporté le Championnat du monde des clubs de Paris (en 2012).

Et sur les 32 clubs sportifs et 50 clubs hippiques d’Algérie, NCFA était classé parmi les 5 premiers du point de vue sportif ou d’infrastructures», se remémorent Laouabdia Sellami. N’était la détermination de ses deux responsables et le dévouement des autres membres et travailleurs qui ont dû croiser le fer des années durant, le Club hippique, de par les nombreux atouts, son emplacement et les commodités du site qui s’étire sur une dizaine d’hectares, de quoi exciter les plus folles convoitises, se serait retrouvé entre les mains d’un célèbre magnat du foncier local ou de puissants industriels. 
 


 

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