Clôture des travaux de la 2e Session du dialogue stratégique : Vers le renforcement du partenariat algéro-britannique

18/11/2023 mis à jour: 04:01
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Les travaux de la 2e session du dialogue stratégique ont été clôturés, jeudi, à Londres

L'Algérie et le Royaume-Uni ont convenu, à l’issue des travaux de la 2e session du dialogue stratégique, tenus à Londres, de renforcer leur partenariat dans tous les domaines et de coopérer sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. 

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, et le ministre d'Etat britannique en charge du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord, de l'Asie du Sud et des Nations unies, Lord Tariq Ahmad de Wimbledon, ont eu, jeudi dernier, des entretiens «visant à renforcer la coopération bilatérale actuelle et future», précise le communiqué commun sanctionnant les travaux de la 2e session du dialogue stratégique entre les deux pays. 

M. Attaf a affirmé, la veille mercredi, lors d'une rencontre à l'ambassade d'Algérie avec un groupe d'opérateurs économiques et d'hommes d'affaires britanniques, membres du Conseil d'affaires algéro-britannique, que l'Algérie était «prête à faire de nouveaux pas vers la construction d'un partenariat solide et dynamique» avec le Royaume-Uni. «Je suis ici pour réaffirmer que nous croyons également en l'avenir prospère qui nous attend et que nous sommes prêts à nous joindre à nos amis du Royaume-Uni pour faire de nouveaux pas vers la construction d'un partenariat solide et dynamique», a-t-il affirmé, soulignant qu’il est «très encourageant» de constater que les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu une croissance de 40%, pour atteindre un montant total de 2,4 milliards de dollars en 2022.

 A l’issue des travaux de la 2e session du dialogue stratégique, les deux partenaires ont exprimé leur «satisfaction» quant aux «progrès» réalisés dans l'application des recommandations de la 1re session de dialogue stratégique tenue en 2020. Ils se sont félicités de «la profondeur» des relations diplomatiques, sécuritaires, économiques et commerciales et de celles entretenues dans les domaines de la défense, de la recherche scientifique, de l'enseignement et de la coopération culturelle. 

Décision est prise de «poursuivre le renforcement et la consolidation du partenariat» dans ces domaines. S’agissant des questions de défense et de sécurité, il a été convenu de renforcer l'échange d'informations de renseignement et la coopération en termes d'application de la loi et de soutenir les efforts visant à construire les capacités pour renforcer la sécurité et la stabilité dans la région et d’œuvrer à l'approfondissement des relations en 2024. 

Le domaine de l'énergie est pris en compte puisque les deux partenaires cherchent à le renforcer, mettant l’accent sur les énergies renouvelables (EnR), l'efficacité énergétique et la transition vers une économie à faible émission de carbone. Les deux partenaires ont reconnu l’importance de soutenir et de promouvoir les start-up en tant que moteurs de l’innovation, de la croissance économique et de la création d’emplois. Ils se sont engagés à examiner l’éventualité d’échanger les meilleures pratiques qui pourraient être obtenues par la signature de mémorandums d’entente bilatéraux. Les deux parties se sont félicitées de la création d’un groupe de travail sur le commerce, à la suite de l’atelier sur la facilitation du commerce au début de l’année 2023. 
 

Ouverture d’une école «British Campus Algeria»

À cette fin, le Royaume-Uni et l’Algérie ont signé un protocole d’accord devant servir de base à la poursuite de la discussion sur un accord commercial «mutuellement avantageux». Le Royaume-Uni a exprimé son souhait de voir l’Algérie prendre part au Sommet Royaume-Uni - Afrique sur l'investissement qui se tiendra en avril 2024 à Londres. 

Autre point de convergences, celui lié à l’éducation et la culture ; le Royaume-Uni a salué, précise le communiqué, l'initiative du gouvernement algérien de promouvoir l'enseignement de l'anglais dans les écoles et à l'adopter comme langue d'enseignement dans le supérieur, affichant sa disponibilité à apporter son soutien à travers le renforcement de la coopération entre les universités. 

D’ailleurs, dans ce domaine, les deux parties se sont félicitées du lancement du Comité mixte pour l'enseignement supérieur, un mécanisme, note-t-on, à même de renforcer la coopération et d'établir des partenariats entre les universités, dans le cadre d'accords de jumelage, des projets conjoints et de programmes de recherche dans les domaines de l'agriculture, des énergies renouvelables, de l'intelligence artificielle, de la nanotechnologie et de l'hydrogène vert. Saluant la récente signature d'un mémorandum d'entente actualisé concernant la création d'«écoles britanniques» en Algérie, les deux partenaires ont émis le vœu d'ouvrir une deuxième école «British Campus Algeria», en 2024. 

Le Royaume-Uni a, également, félicité la partie algérienne de la décision de créer un centre culturel à Londres pour promouvoir et élargir les relations culturelles entre les deux pays. 
 

 

 

 

Engagement commun au dialogue politique régulier 

Les questions régionales et multilatérales étaient au centre des préoccupations des travaux de la 2e session du dialogue stratégique algéro-britannique. Selon le communiqué sanctionnant cette rencontre, les parties ont réaffirmé leur «engagement commun au dialogue politique régulier et aux échanges de haut niveau en vue d'approfondir la compréhension et renforcer la coopération sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun». Les deux parties ont exprimé leur «inquiétude» face aux changements de gouvernements anticonstitutionnels, y compris dans la région du Sahel, relevant l'importance de traiter les causes profondes de l'instabilité. Concernant la situation actuelle au Moyen-Orient, elles ont exprimé leur «profonde préoccupation» face à la détérioration de la situation humanitaire, appelant à la protection des civils et à la facilitation de l'acheminement des aides humanitaires, tout en affirmant leur soutien à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967 comme «seule solution» au conflit. S'agissant de la question du Sahara occidental, les deux parties ont réaffirmé leur «engagement à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base du règlement onusien qui prévoit le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies». Elles ont également réaffirmé leur «plein soutien aux efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, ainsi qu'à la Minurso». R. I.

 

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