Le soutien du président de la République et l’accompagnement du CIJM ont été là aussi mis en avant dans un discours caractérisé par des temps d’arrêt dus à l’enthousiasme difficile à contrôler d’un public particulièrement exalté.
L’emblème des Jeux méditerranéens a été remis, mercredi 6 juillet dans la soirée, au maire de Tarente, Rinaldo Melucci, par le président du CIJM, Davide Tizzano, qui l’a lui-même reçu des mains du maire d’Oran, Amine Allouche, comme le veut le protocole.
La ville italienne accueillera en 2026 la 20e édition des JM. La scène s’est passée lors de la cérémonie de clôture organisée dans une ambiance de fête au stade olympique du complexe Miloud Hadefi, une cérémonie marquée par la présence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, mais aussi, en tant qu’invitée d’honneur, de la présidente de la République d’Ethiopie, Sahle-Work Zewde.
Les effets pyrotechniques ont émaillé cette soirée caractérisée également par une série de jeux de lumière, dont les faisceaux dirigés vers le ciel ont été sublimés par la brume marine qui a envahi les hauteurs du stade, apportant un peu de fraîcheur à cette chaude nuit d’été.
Dans une première phase, la prestation de la Garde républicaine a été, après une brève extinction des feux et le déclenchement d’un compte à rebours, suivie par quelques chorégraphies représentatives du folklore algérien accompagnées par des airs de musique du terroir harmonisés par l’orchestre algéro-européen, à l’instar de Bent Essahra (popularisé par Khelifi Ahmed), de Taos (par El Ghazi) ou de La danse de l’homme bleu, un hommage au musicien et chanteur targui Athmane Bali.
Pour cette partie, c’est Salim Dada, par ailleurs président de la commission cérémonies d’ouverture et de clôture des JM d’Oran, qui a dirigé l’orchestre avant de céder la place à Zahia Ziouani, française d’origine algérienne – un mérite particulier pour cette femme, une des rares cheffes d’orchestre à l’échelle mondiale –, pour proposer des pièces symphoniques dont un extrait des œuvres de Camille Saint-Saëns, un compositeur français du XIXe siècle, que les pratiques musicales du pourtour méditerranéen ont inspiré, dont celles d’Espagne, d’Italie mais aussi d’Algérie et d’Egypte, des pays dans lesquels il a beaucoup voyagé.
Cette performance symboliquement méditerranéenne est suivie tout de suite après par l’entrée des athlètes de tous les pays participants dans une allégresse hors du commun et à laquelle avaient fait écho les acclamations à tout-va des spectateurs qui ont bien rempli les gradins du stade autant par leur présence que par la puissance de leur vocal. Dans l’intermède protocolaire, les intervenants ont tous mis l’accent sur la réussite de cette édition, à commencer par son commissaire, Aziz Derouaz, qui a remercié tous ceux qui ont contribué à son organisation et salué la réussite de tous les sportifs pour s’être surpassés durant les épreuves.
Une réussite
Les remerciements, «en anglais dans le texte», sont allés également vers le Comité international pour la confiance, l’assistance et la qualité du partenariat établi avec le Comité d’organisation COJM, tout en souhaitant les meilleures chances à la ville de Tarente. «En octobre 2021, le président Abdelmadjid Tebboune, qui m’a honoré de sa confiance en me nommant commissaire de cette 19e édition, était conscient des défis et de l’importance d’un tel événement pour avoir suivi tous ses détails et apporté toutes les aides nécessaire à sa réussite», a-t-il déclaré en substance.
«Oran 2022 restera, ajoute-t-il, le plus dur mais en même temps le plus grand et le plus beau défi de tout mon parcours professionnel au service de mon pays.» Un remerciement a également été adressé par lui aux habitants d’Oran et à l’ensemble du peuple algérien ainsi qu’aux dirigeants du pays.
«Merci pour tout», a déclaré de son côté Davide Tizzano, juste avant d’annoncer solennellement la clôture des JM d’Oran. Il a lancé «un message de paix» après avoir salué tout le peuple algérien et s’être exclamé : «Wonderfull town ! Wonderfull country !» (Belle ville, beau pays).
Dans son allocution, le Premier ministre a, pour sa part, également salué «le public qui a suivi toutes les disciplines et encouragé tous les sportifs», une preuve pour lui de «la volonté de vivre-ensemble» des sportifs, notamment étrangers auxquels il a souhaité un bon retour dans leurs pays respectifs, en espérant qu’ils aient gardé un bon souvenir de leur séjour à Oran.
Le soutien du président de la République et l’accompagnement du CIJM ont été là aussi mis en avant dans ce discours caractérisé par des temps d’arrêt dus à l’enthousiasme difficile à contrôler d’un public particulièrement exalté.
Après cela, retour encore une fois à la chorégraphie, moderne cette fois, avec une fresque animée et exécutée par des bras gantés de couleur blanche pour mieux contraster avec le noir de la nuit. Le reste de la soirée a été assuré par un bouquet de chanteurs algériens, dont Amine, Laroussi, Allaoua, Kamel Harrachi ou Mami, accompagnés par l’orchestre dirigé par Farid Aouameur, clôturant cette sympathique soirée vers minuit.