La 19e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa s’est achevée, dimanche soir, à la cinémathèque de la ville, devant quelques centaines de personnes. La même salle a connu la projection de 34 films, une semaine durant, sur les 35 programmés, après l’annulation du film très attendu pourtant par les cinéphiles, Larbi Ben M’ hidi, par son réalisateur.
Après une journée animée par la présentation d’une série de courts-métrages et du film kurde Transient Happiness (Le bonheur transitoire) de Sina Muhammed, la scène est dégagée pour laisser place à la cérémonie de la remise du prix La «Bours Zermani», pour le développent du scénario, destiné à aider des auteurs algériens de scénario en développent, pour un long métrage de fiction.
Selon les organisateurs, «ce prix a pour ambition de donner une voie aux cinéastes algériens émergents en leur offrant les moyens nécessaires pour développer et finaliser le scénario de leur premier long métrage de fiction». L’initiateur de ce prix qui vient enrichir les activités des RCB, le rappeur et comédien franco-algérien, Sofiane Zermani, alias Fianso, a déclaré d’emblée, devant les spectateurs dont les candidats et scénaristes, qu’en réalité, «je pense que le grand gagnant de cette première édition du prix Zermani, c’est moi, car j’ai appris beaucoup de choses en retour».
Ce dernier n’a pas caché son ravissement d’avoir partagé ces moments forts avec les membres de sa famille, ses compatriotes, qui l’ont accompagné pendant cette expérience. Le prix «la Bours Zermani» a été remis par ses propres mains au lauréat Ramy Alloui pour son projet d’écriture. L’heureux gagnant n’a pas manqué de saluer ces concurrents, dont Walid Bouchebah et la prometteuse Amel Blidi. «Merci aux RC de Béjaïa et à Sofiane de me permettre d’envisager aujourd’hui le commencement une carrière dans le cinéma. Merci, à tous ceux qui m’ont aidé à développer mon projet et de me donner cette chance», dit-il, ému.
Sujets intelligents et novateurs
Il faut dire que cette initiative a rencontré un succès franc eu égard au nombre de participants qui ont déposé leurs projets de scénario. En à peine 14 jours après le lancement de l’appel à candidature, pas moins de 44 projets ont atterris devant le jury, pour appréciation, avant de retenir quatre scénarios en développement.
Pour un membre du jury, la tâche n’était pas facile pour départager les candidats. Le jury s’est dit «tiraillé entre une comédie romantique touchante, une comédie populaire exaltante, un drame musical fantastique et ambitieux et de l’audace en reste». «Ça a été pour nous une expérience exaltante, puisque nous avions affaire à 4 très bons sujets, intelligents et novateurs», dit l’un des membres. De ces films en devenir, ajoute-t-elle, «il se dégage une envie manifeste de se réapproprier les genres du cinéma tout en étant attentif aux évolutions de la société avec une incroyable vitalité».
Enfin, avant d’actionner le clap de la fin, les animateurs des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, l’association Project-heurts, ont donné rendez-vous, l’année prochaine, au public pour fêter les 20 années d’existence de cette manifestation culturelle.
Béjaïa
De notre bureau Nordine Douici