Clôture de la 11e édition du NAPEC : Un forum pour esquisser l’avenir énergétique de l’Algérie

16/11/2023 mis à jour: 09:01
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La 11e édition du NAPEC a connu cette année une participation record

La 11e édition du North Africa Energy and Hydrogen Exhibition and Conference s’est achevée avec la promesse tenue d’avoir réuni les principaux architectes de l’avenir énergétique de demain. 

Grands groupes de l’industrie pétro-gazière, fournisseurs d’équipements et de solutions innovantes dans différents domaines d’activités, notamment la captation du carbone, le solaire, le transport énergétique, les data.., se sont retrouvés trois jours durant, dans deux espaces distincts de débats et d’expositions pour, d’une part, évaluer les nouvelles orientations mondiales en matière énergétique et, d’autre part, pour faire des affaires et créer des passerelles entre les opérateurs nationaux ou étrangers. 

«La particularité de cette édition réside dans l’engouement très fort manifesté par les grandes compagnies internationales pour l’Algérie», souligne Djaafar Yacini, fondateur et dirigeant du Napec. 

Faisant une première évaluation de cette 11e édition, notre interlocuteur s’est félicité «du grand succès» et de la qualité des participants à cet événement annuel où des majors pétrolières y étaient présentes ainsi que de nombreux fournisseurs de technologies innovantes.

 «Cela démontre que la nouvelle loi sur les hydrocarbures a commencé à porter ses fruits. L’Algérie attire les investisseurs», indique M. Yacini en notant également qu’en 11 années d’expérience, le Napec a acquis un savoir-faire lui permettant d’avoir les plus grands groupes. Le Napec a évolué de manière progressive en se fixant pour objectif d’atteindre toujours un standing de très haut niveau, c’est donc le cas aujourd’hui grâce notamment à un grand travail d’organisation, un savoir-faire, une logistique lourde, et à l’accompagnement du gouvernement à travers le ministère de l’Energie, de Sonatrach, Sonelgaz et leurs filiales…», assure l’organisateur du Napec. Cette 11e édition a vu la présence de majors, à l’instar d’Exxon Mobil, Chevron, Oxy et même le passage d’une délégation de Gazprom,  pour ne citer que ces grands groupes parmi de nombreux autres. 

«Planifier un évènement de cette taille n’est pas chose facile, mais il faut le souligner, il y a un engouement réel pour l’investissement en Algérie et un intérêt pour l’accompagnement des efforts vers la transition énergétique et la décarbonation graduelle de l’industrie pétro-gazière», explique le fondateur du Napec, en soulignant aussi l’importante présence des fournisseurs de technologies en faveur du climat.
 

La proximité du marché algérien avec l’Europe intéresse les chinois 

«En termes de signature de contrats, je peux vous dire qu’il y a des choses qui se passent notamment dans les coulisses entre fournisseurs de produits et services, entre opérateurs algériens et étrangers etc., et d’autres partenariats sont effectués à un autre niveau… L’évènement permet d’ailleurs de faciliter les contacts», précise notre interlocuteur sans vouloir s’avancer sur un chiffre avant la fermeture de l’événement. 

Outre la présence de nombreuses entreprises algériennes, publiques et privées, parmi les 500 participants au Napec, plusieurs opérateurs étrangers de différentes nationalités, venant des cinq continents, ont affiché une présence remarquée. La présence chinoise, avec une trentaine d’entreprises, n’est pas passé inaperçue. «Nous comptons 30 compagnies chinoises opérant dans différentes activités économiques et présentant une riche palette de produits qui ont manifesté l’intérêt de venir participer à cet événement et même investir en Algérie», explique une responsable de l’agence en charge d’accompagner la présence chinoise au Napec.  

Parmi ces entreprises, dont de nombreuses sont dans la fourniture d’équipements, certaines participent pour la première fois au Napec et effectuent leur première visite en Algérie. «Ces entreprises estiment qu’il y a beaucoup d’opportunités à saisir en Algérie… Elles sont intéressées par le marché algérien et veulent faire des affaires ici surtout que les relations entre nos deux pays sont très bonnes, c’est le bon moment de venir», nous confie la même responsable. 

Pour Zhang Xiaobei, Senior engineer à Seasky Technology Deblopment LTD, (compagnie américaine qui est aussi basée en Chine), la crise entre la Russie et l’Ukraine a permis de mettre en lumière la place stratégique qu’occupe l’Algérie à proximité du marché européen et ce que cela suggère comme possibilités pour les fournisseurs et opérateurs d’atteindre, via ce pays, le grand marché européen. 
 

BDigitAll, une startup qui tutoie les grands groupes

«L’Algérie a non seulement des frontières avec l’Europe mais aussi une longue histoire de partenariat avec les pays européens…Les entreprises chinoises pensent  que c’est le bon moment de faire du business, spécialement dans le secteur énergétique, et faire des profits. Avec la crise du gaz survenue l’année dernière et son impact sur l’Europe, nous pensons réellement que l’Algérie est l’endroit où il faut être pour investir», nous confie Zhang Xiaobei. La 11e édition du Napec a, par ailleurs, compté un petit nombre de start-up dont c’est la première participation, à l’image de BDigitAll, créée à peine il y a six mois.

 «Nous proposons des outils connectés et des plateformes mobiles à nos clients opérateurs, afin de faciliter leur quotidien», souligne Wissem Saber-Cherif, fondateur et dirigeant de la startup loin d’être intimidé par l’impressionnante présence de grands groupes pétroliers. «J’encourage vivement les startupeurs à ne pas se mettre de barrières et  aller vers toutes les cibles et ne pas se dire qu’un grand groupe ne va pas nous recevoir…Nous avons eu un bon retour ici au Napec, avec les nationaux comme avec les firmes internationales ;  les gens sont ouverts à la discussion et nous écoute volontiers», estime Wissem Saber-Cherif, fier de pouvoir vendre ses produits en à peine six mois d’existence. 

«Nous avons participé à d’autres salons, mais c’est la première fois que nous occupons un stand, et je peux vous dire que nous avons un excellent retour», continue Saber-Cherif en notant que grâce à la possibilité accordée aux startup de passer des contrats de gré à gré avec les entreprises étatiques, des portes peuvent facilement leur être ouvertes. 
 

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