Les habitants de la cité 8 Mars, au centre-ville de Guelma, se sont réveillés hier matin en remarquant une présence policière inhabituelle devant leurs immeubles.
Il fallait lever les yeux vers l’une des terrasses pour découvrir une banderole où l’on pouvait lire en langue arabe «Où est la justice dans le logement», et juste à côté, un emblème national, des couvertures et des draps étalés à même le mur, a constaté El Watan sur place.
Ainsi, quelques personnes, visiblement étrangères à cette cité, avaient investi les lieux pour attirer l’attention des autorités locales, d’autant que cet immeuble a pour vis-à-vis le siège de la wilaya de Guelma.
Mais qu’en est-il au juste ? «Ce que je peux vous confirmer c’est qu’il s’agit de 27 demandeurs de logements sociaux», a déclaré le P/APC de Guelma, rencontré sur les lieux. «Ils disent qu’ils n’ont pas été reçus en audience à la daïra pour exposer leur cas», explique le maire de la ville. Et de conclure : «Nous avons engagé des pourparlers avec ces gens pour qu’ils reviennent à la raison.
Autre chose, il me semble que le logement qui se trouve juste en dessous de la terrasse est occupé par une magistrate (rictus).» Nous l’aurons compris, il s’agit d’un délit grave réprimandé par la justice «car le fait d’entrer dans une copropriété, comme c’est le cas aujourd’hui, risque de se retourner au désavantage d’une requête fondée au départ», tient à souligner un fonctionnaire bien informé. Au moment de la rédaction de cet article vers midi, les indus occupants de la terrasse de l’immeuble campaient toujours sur leur position. Nous n’en saurons pas plus.