La circulation en milieu urbain à Guelma s’amorce quotidiennement dans des altercations verbales entre conducteurs névrosés et piétons imprudents. Au-delà du constat devenu banal, la situation échappe à tout contrôle lorsqu’il s’agit des conducteurs des deux-roues motorisées.
«Ils brûlent les feux rouges. Déboulent à vive allure en slalomant dans les rues de Guelma et très souvent les infractions ont lieu sous l’œil d’un policier en faction dans des carrefours névralgiques de la ville. Maintenant, ce sont les rues à sens unique qui sont prisées par les motocyclistes et lorsque vous osez dire un mot c’est un déluge d’insultes qui vous tombe dessus», s’indignent des piétons et des automobilistes d’une autre génération.
«Je ne vous parle pas des accidents avec des dégâts matériels qui finissent très souvent en pugilat et coups de tête», concluent à quelques nuances près nos interlocuteurs.
En effet, si l’on se réfère aux trois derniers accidents de la circulation provoqués par des motocyclistes en milieu urbain à Guelma, tels ceux du mercredi 17 mai où des enfants ont été victimes, il y a matière à tirer la sonnette d’alarme.
Ainsi, selon un communiqué de la cellule d’information de la Protection civile, dont El Watan a été destinataire, c’est une fillette de 8 ans qui a été heurtée, vers 11h30, par une moto au boulevard Souidani Boudjemaa et qui a perdu une dent dans la collision.
Dans l’après-midi de cette même journée, à la rue Announa (une rue marchande) c’est une fille de 12 ans qui a été renversée par une moto lui occasionnant des lésions au bassin et une entorse à la cheville. Une heure plus tard, vers 18h30, c’est une petite fille de 4 ans qui a été blessée à la tête, toujours dans les mêmes conditions.
Les victimes ont été secourues et transportées par la Protection civile, en urgence, à l’hôpital le plus proche, précise le communiqué. Mais encore, les motards ne sont pas à l’abri d’être eux-mêmes des victimes tel l’accident mortel survenu, il y a quelques jours, dans la commune de Khezaras où un motocycliste de 69 ans est décédé suite au dérapage de sa moto.
Quoi qu’il en soit, malgré les opérations de contrôle des conducteurs de motocyclettes et autres scooters, effectuées par la police en milieu urbain à Guelma, pour vérification de papiers, il est quasiment très rare de voir s’appliquer la réglementation en matière de respect du code de la route et encore moins pour le port des protections tel le casque. A méditer !