Dès son lancement, cet hôpital devra alléger la surcharge qui pèse sur les autres hôpitaux de la capitale.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, s’est rendu mardi à l’hôpital des urgences médico- chirurgicales à Zéralda (Alger Ouest) pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réalisation.
Après avoir sillonné les différents services de cet hôpital (120 lits), dont les travaux de réalisation ont atteint 90%, le ministre a fait savoir que cette nouvelle structure comprendra toutes les spécialités, dont l’orthopédie, la traumatologie, la chirurgie maxillo-faciale et thoracique en plus de la chirurgie générale et vasculaire.
Lancé en 2009 et accusant beaucoup de retard, l’accélération de la cadence des travaux de réalisation de cet hôpital a été instruite par les hautes autorités portant sur l’impératif d’améliorer les urgences médicales et les conditions d’accueil des malades en vue d’alléger la pression sur les hôpitaux d’Alger.
A ce propos, M. Benbouzid, qui s’est dit satisfait de la qualité des travaux accomplis jusque-là conformément aux normes internationales, a rappelé la dotation des différents services de réanimation et des urgences médicales de lits supplémentaires en vue d’une prise en charge optimale des patients, y compris l’hôpital des maladies infectieuses d’El Kettar El Hadi Flici, de Beni Messous Yassad Hassani et Salim Z’mirli à El Harrach.
A cette occasion, le ministre a annoncé la programmation d’autres visites à travers le pays durant les prochaines semaines afin de s’enquérir des projets du secteur en cours de réalisation. Cela étant dit, le premier responsable de la Santé s’est gardé de révéler le montant consacré au projet, précisant que «l’enveloppe financière double pour tout projet qui enregistre un tel retard.
Durant le mois de mai dernier, le taux d’avancement du projet de ce nouveau pôle des urgences médico-chirurgicales avait été estimé à 65% (selon la fiche technique). Une forte cadence dans les travaux a permis de rattraper les retards cumulés. Lancé en 2009, le projet avait été confié au groupe portugais Construtora Abrantina pour une enveloppe initiale de 2 milliards de dinars (20 millions d’euros de l’époque), pour un délai de 18 mois (novembre 2010). Le projet avait dépassé largement les délais fixés.
L’ancien wali d’Alger, Abdelkhalek Sayouda (avril 2019-janvier 2020), avait annoncé en novembre 2019 le dégel de plusieurs projets dans le secteur de la santé, notamment la relance de la réalisation de cette structure. Les autorités avaient décidé la résiliation du contrat avec l’entreprise de réalisation avant de le confier à cinq entrepreneurs algériens ayant accepté de relever le défi».
Dans un autre registre, le premier responsable du secteur a affirmé que la situation pandémique de la Covid-19 n’était pas «alarmante» vu le nombre réduit des cas, notamment qu’aucun décès n’a été relevé depuis 4 mois. Et d’enchaîner que le «ministère est prêt à assurer la disponibilité de tous les médicaments, les vaccins et les fournitures en cas d’urgence».