En sillonnant le parcours sinueux menant du chef-lieu de la commune de Chréa vers le centre de Blida, le visiteur est enchanté par ce que lui offre Dame Nature comme patrimoine sylvestre, à l’image du pin, du chêne et surtout les belles cédraies qui s’étendent à perte de vue à travers les vallons jusqu’aux cimes de Sidi Abdelkader, les forêts Belle-crête, le lieudit Kerrach ou le pic des Trois-moineaux.
Mais l’on ressent un pincement au cœur lorsqu’on voit le long de la route des «pique-niqueurs» laissant derrière eux des restes de leurs victuailles, des sachets, des bouteilles en plastique, des canettes et autres détritus.
Sans compter que par endroits, l’on relève des décharges sauvages où gravats se mêlent aux ordures jetés en pleine nature par des gens dont l’écoresponsabilité est loin d’être leur souci.
Le spectacle est d’autant désolant lorsqu’en dévalant la route de Chréa, le promeneur n’en reste pas moins choqué par le geste en porte-à-faux avec le civisme.
Il s’agit du mobilier urbain saccagé, à savoir ces niches de restes en bois que les autorités locales ont pris la peine d’installer le long du parcours, tout près des bancs et tables en bois destinés aux baladeurs.
Mais «il est des gens dont l’acte de destruction est inscrit dans leurs gènes», lâche, à juste titre, et sur un ton amer, un monsieur venu se requinquer avec les membres de sa maisonnée.
Farouk Baba-Hadji