La Protection civile de Chlef tire la sonnette d’alarme quant à la recrudescence des accidents de la route impliquant des motos dont les conducteurs sont pour la plupart des jeunes âgés de 19 à 30 ans.
C’est ce qui ressort encore du bilan des accidents de la circulation dressé par la Protection civile de Chlef pour la première moitié du mois sacré de ramadan. Ainsi, elle fait état de 30 collisions impliquant des motos, ce qui représente 38% du total des accidents de la route enregistrés durant la même période.
Ces derniers s’ajoutent à la triste comptabilisation des victimes par accidents de la route qui ont fait globalement, du 23 mars au 06 avril 2023, quelque 78 collisions causant deux morts et 98 blessés, dont certains dans un état grave.
Ce qui donne, d’après la Protection civile, une moyenne de 5 accidents et 6 blessés par jour, avec des dégâts matériels importants. C’est devenu tellement inquiétant qu’il ne se passe un jour, selon la même source, sans que des accidents des deux-roues ne soient enregistrés sur les principaux axes routiers, notamment les chemins communaux et de wilaya.
Le phénomène a tendance à prendre des proportions alarmantes, surtout au chef-lieu de wilaya avec les conséquences néfastes qui en découlent pour la circulation routière, car les jeunes conducteurs ne respectent ni les règles de conduite ni les consignes de sécurité obligatoires.
Aux motos, s’ajoute l’anarchie des trottinettes électriques qui envahissent les rues de la ville dans l’indifférence presque générale. Pis encore, cet engin est souvent conduit par des enfants qui n’hésitent pas à slalomer entre les véhicules et à entraver le trafic routier au péril de leur vie.
La responsabilité des parents est certes engagée dans ces graves dépassements des jeunes conducteurs, mais il appartient aussi aux pouvoirs publics d’agir au plus vite pour mettre fin aux conduites dangereuses et anarchiques de ces engins en milieu urbain et sur les axes routiers de la wilaya.