L’expansion urbaine de la ville de Chlef est telle qu’elle nécessite impérieusement une restructuration urgente des cités périphériques, pourtant programmée depuis des années, selon un expert en aménagement ayant exercé dans la région pendant la reconstruction de Chlef.
D’après lui, «après le séisme de 1980, l’Etat avait entrepris un processus de restructuration urbaine de la ville suivant un schéma directeur d’aménagement urbain, suivi par les plans directeurs d’urbanisme élaborés pour répondre aux besoins croissants en habitat et équipements publics et à la préoccupation d’une recomposition du tissu urbain désarticulé. Cependant, durant ces quatre dernières décennies et pour diverses raisons, cette restructuration n’a pu modifier l’environnement urbain qui repose sur un centre-ville hyper dense et une périphérie encore déstructurée et déséquilibrée…»
En effet, après le violent séisme de 1980, des extensions urbaines denses se sont développées sur la rive sud de la ville de Chlef, où sont également concentrées les cités en préfabriqué réalisées suite à cette catastrophe naturelle pour abriter les familles sinistrées.
A ces ensembles d’habitat, sont venues se greffer, après les années 90, de nouvelles constructions tous azimuts érigées pour un grand nombre, de façon désordonnées et sans le respect des orientations d’aménagement et d’urbanisme décidées à l’époque par les experts nationaux et étrangers pour cette métropole classée zone à forte sismicité.
La situation a tendance plutôt à se dégrader comme l’atteste la prolifération, ici et là, des constructions en briques rouges inachevées et des îlots d’habitat précaire qui gagnent du terrain à la périphérie de la ville de Chlef. Ce qui ne fait que ternir l’image et le paysage du chef-lieu de wilaya, un spectacle désolant qui est nettement visible à partir de l’autoroute Est-Ouest et des autres axes routiers desservant la ville de Chlef.
Cela se passe au moment où le besoin se fait de plus en plus sentir de protéger ce qui reste du foncier urbain. Déjà, se pose la problématique du manque criant de terrains d’assiette pour la réalisation des équipements manquants, tels que les espaces verts, les marchés de proximité et les structures culturelles et sportives pour les jeunes, notamment à Ouled Mohamed, Hai Nasr, Lala Aouda, Chorfa , Hai Salem et Hai El Houria, entre autres .