Le terrain d’assiette pour la réalisation, à Chlef, d’une nouvelle station de dessalement de grande capacité a été officiellement retenu, dimanche dernier, dans la commune côtière d’El Marsa, sur le littoral ouest de la wilaya de Chlef.
Le site d’implantation est situé sur la façade maritime, à l’est d’El Marsa, dans un endroit qui convient parfaitement à ce type d’investissement, assure-t-on. Il a été inspecté dimanche par le wali de Chlef en présence du directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (Agire), du conseiller du ministre des Ressources en eau, du directeur des ressources en eau de la wilaya ainsi que des responsables de tous les services concernés.
Selon le directeur des ressources en eau de la wilaya, Mohamed Bouali, le projet en question, dont l’étude sera bientôt lancée, porte sur la réalisation d’une grande usine de dessalement d’eau de mer à El Marsa, sur le littoral ouest de la wilaya. Il s’inscrit dans le cadre du programme mis en œuvre par le gouvernement pour le renforcement des capacités de mobilisation des ressources en eau afin de satisfaire les besoins des régions affectées par le manque de pluviosité.
Cette nouvelle station de dessalement viendra renforcer celle de Mainis, à l’ouest de Ténès, d’une capacité de production journalière de 200 000 m2, et qui approvisionne 27 communes sur les 35 que compte la wilaya. Elle permettra également de combler le manque d’eau ressenti dans certaines localités de la région. Il faut signaler que le dessalement de l’eau de mer joue un rôle primordial dans l’offre de cette substance vitale au niveau de cette wilaya de 1400 000 habitants et qui s’étend sur une superficie de 5500 km2.
Ceci d’autant plus que les deux barrages que compte la wilaya, notamment celui de Sidi Yacoub, utilisé également pour l’AEP, enregistrent, depuis ces dernières années, une diminution constante de la pluviométrie et du volume d’eau emmagasiné.
Toujours dans le cadre de la stratégie de la de réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer à travers le pays afin de sécuriser la production des ressources en eau et réduire la dépendance aux barrages et aux eaux souterraines, la wilaya de Mostaganem va bénéficier d’une deuxième station de dessalement de l’eau de mer. Elle sera dotée d’une capacité de production de 300 000 m3/jour pour couvrir les besoins en eau potable des communes du Dahra est de la wilaya, a-t-on appris de sources bien informées. Le projet de réalisation de cette station de dessalement est, en ce moment, en phase d’étude.
A cet effet, le conseiller du ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique et le directeur général de l’Agence de gestion intégrée des ressources en eau (Agire) se sont déplacés à Mostaganem pour concrétiser cet important projet.
Une commission mixte de la wilaya a été chargée par le wali pour définir avec exactitude le lieu où sera implantée l’usine de dessalement de l’eau de mer, notamment l’étude du site. Notre source ajoute que la plage de Sidi El Ajal, relevant de la commune de Khadra, 72 km à l’est de Mostaganem, a été choisie pour abriter l’usine de dessalement d’eau de mer. En phase d’étude, le coût et les délais du projet n’ont pas encore été révélés. Pour rappel, la wilaya de Mostaganem dispose déjà d’une station de dessalement d’eau de mer, qui a été inaugurée en 2011 pour un volume de production de 200 000 m3/j.
A. Yechkour et L. Hagani