A quelques jours de la saison hivernale, la crainte de la reproduction de l’épisode du froid dans les écoles ressurgit. Alors que le ministère de l’éducation nationale rassure, les partenaires sociaux restent septiques.
Fera-t-il froid en classe cette année? Les élèves dans tous les palliers, notamment dans les régions éloignées, pourront-ils suivrent les cours au chaud? Ces question reviennent en force à chaque arrivée de la saison hivernale. La crainte est visible notamment que beaucoup d’établissements scolaire n’ont pas accès à cette nécessité, devenu un luxe. Dans ce sens, le dossier des chauffages a été de nouveau sur la table du ministre de l’éducation nationale, Abdelhakim Balaabed. Pour assurer une bonne préparation de cette saison des grands froid, il a tenu une conférence nationale en visio-conférence avec les directeurs centraux et les directeurs de l’éducation des wilayas. Un dispositif permanent a été installé, dans ce sens, pour surveiller en temps réel la fourniture de chauffage au niveau de tous les établissements d’enseignement désormais interdit de fonctionner sans chauffages. Dans le volet prévention des dangers du gaz mono-carbone et du mauvais usage des appareils, Belaabed a ordonné l’organisation de campagnes de sensibilisation en coordination avec la protection civile dans tous les établissements scolaires. Toujours dans le cadre de la prépartion des établissements à la saison hivernale, le première responsable du sectteur de l’éducation a également abordé la question des cantines scolaires. “ Toutes les mesures doivent être prises afin d’assurer la fourniture de repas chauds durant toute cette saison et ce jusqu’à la fin de l’année. Il en est de même pour le transport scolaire qui aussi doit être maintenu” a-t-il déclaré.
Les syndicats pessimistes
Alors que ces directives sont données aux directeurs de l’éducation des 58 wilayas, les partenaires sociaux de Belaabed ne cachent pas leur pessimisme. Selon Boualem Amoura, Secrétaire Général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), le problème ne réside pas dans les instructions mais dans leur application. “ ll y a des directeurs dans les écoles primaires et les collèges qui ont déjà fait de correspondance l’année passée concernant le problème des chauffages aux P/APC et aux directeurs de l’éducation. Jusqu’à maintenant, aucune reponse. De plus, le problème de chauffage ne s’entame pas en mois d’octobre. Les préparations doivent être entamées en mois d’août dès la rentrée des directeurs. Telles que ce font les choses actuellement, rien ne sera fait. Il y aura toujours des établissements sans chauffages”, souligne notre interlocuteur qui a appellé le premier responsable du secteur à prendre des mesures de sanctions contre les responsables qui n’appliquent ses instructions. “ On s’attaquent toujours aux directeurs des établissements alors qu’ils ne sont pas directement responsables de la situation. Tout ce qu’ils peuvent faire est de saisir les autorités à savoir les P/APC qui gérent les écoles primaires et les directeurs de l’éducation qui assument la responsabilité des collèges”, ajoute-t-il avant de rebondir sur les dossiers de la cantine et du transport scolaire. Pour lui, son syndicat a depuis le siècle dernier revendiqué de soustraire la gestion des écoles primaires des collectivités locale étant donné que 1300 communes n’ont pas de budget pour régler le problème du transport et de cantine scolaires. “Même si des déclarations ont été faites dans ce sens, cette situation persiste et ne peut être réglée qu’avec des décisions courageuses et radicales”, conclu-t-il.