La relation entre le président de la Fédération algérienne de football, Charaf-Eddine Amara et les membres du Bureau fédéral ont souvent été tendus depuis leur arrivée à la tête de la FAF, il y a une année. Aujourd’hui, plus que jamais, il semble y avoir un clash entre les deux parties après l’élimination des Verts du Mondial-2022 et l’annonce de la démission de Charaf-Eddine Amara de son poste de président de la FAF. Les membres du BF ne veulent pas «partir avec lui» alors que lui insiste pour le faire.
C’est ce qui explique son «retour aux affaires» avec la préparation de l’Assemblée générale ordinaire afin de présenter le bilan moral et financier devant les membres de l’AG et aussi l’Assemblée générale extraordinaire, qui débouchera sur l’élection d’un nouveau président et un nouveau Bureau fédéral. C’est ce qu’a déclaré, hier, sur les ondes de la radio Chaîne 1, Charaf-Eddine Amara, qui confirme son retrait de la FAF. «Réglementairement parlant, il y a une procédure à suivre. L’annonce de la démission est un engagement. Je ne m’accroche pas du tout au poste et je ne reviendrai pas sur ma décision de démissionner, mais ceux qui veulent exploiter cette absence, je leur dis qu’ils n’ont pas leur place à la Fédération. Il n’y a pas de vacance de poste, puisque je poursuis ma mission. J’ai, par ailleurs, annulé la tenue de la réunion du Bureau fédéral, prévu ce 11 avril. Une réunion du BF est programmée pour le 17 avril prochain. En cas d’absence des membres, cette réunion sera reportée au même titre que l’AG ordinaire et l’AG extraordinaire. Si ces membres veulent laisser les choses traîner, qu’ils le fassent. En tout cas, ce que je vois aujourd’hui n’honore pas les membres du BF.»
Bahloul ne cautionne pas la démarche
Le membre du Bureau fédéral de la FAF, Amar Bahloul, lui, ne cautionne pas du tout la démarche du désormais ex-président de la Fédération, Charef-Eddine Amara, estimant que la démission de ce dernier est effective avant d’ajouter : «Il y a un procès verbal dans lequel il avait annoncé devant les membres du Bureau fédéral sa démission en plus du fait qu’il avait désigné Mohamed Maouche comme président par intérim pour une période transitoire qui ne dépasse pas 60 jours afin de préparer la tenue d’une AG extraordinaire élective.
Par ailleurs, l’ex-président de la FAF affirme avoir annulé la réunion du BF du 11 avril. Ne sait-il pas que si les 2/3 des membres décident de tenir une réunion, il doit s’y conformer ? Lors de la réunion d’urgence, les neuf membres du BF avaient accepté de tenir la réunion pour ce 11 avril. Je parle en mon nom et j’estime que Charaf-Eddine Amara a perdu sa qualité de président, même s’il n’a toujours pas effectué la passation de consignes. Il faut appliquer la réglementation.
Il y a une vacance du poste et on doit aller vers l’AG extraordinaire avec le président par intérim et les membres actuels du Bureau fédéral. Mais il est inconcevable de vouloir notre départ parce que lui a décidé de partir.
Imaginons un instant que le président d’une fédération ou d’un club meurt, toute son équipe doit partir avec lui ? C’est inconcevable! Le législateur a prévu ce cas de figure afin d’assurer la bonne marche de l’institution, l’association ou le club.
D’un autre côté, le départ de tout le monde risque de plonger la fédération dans la crise, car à ce moment là, c’est la FIFA qui devra désigner une commission provisoire pour préparer l’AG extraordinaire. Et on ne veut pas en arriver à cette situation».