Une hirondelle ne fait pas le printemps. C’est pareil dans le football, côté joueurs et arbitres. Globalement et collectivement, les deux segments laissent beaucoup à désirer pour les mêmes raisons et mobiles.
La formation et le suivi sont souvent pointés du doigt à juste raison. Si on prend l’arbitrage, le constat est toujours le même. Il y a de bons arbitres, mais ils ne sont pas nombreux. Au cours des 10 dernières années, deux hommes en noir ont atteint le sommet. Djamel Haimoudi et Mustapha Ghorbal ont tiré leur épingle du jeu en Coupe du monde 2014, 2018 et 2022.
Derrière eux, de jeunes arbitres ont laissé entrevoir de belles possibilités qu’ils doivent confirmer. Le championnat national, qui est leur pain quotidien, ne renvoie pas une belle image de l’arbitrage algérien à cause de fautes, d’erreurs d’appréciation, de performances en-deçà des attentes. Pourquoi ? Parce que la formation à la base n’était pas la mieux indiquée. Au cours des 20 dernières années, des personnes malintentionnées ont intégré l’arbitrage. Des jeunes talents ont été ignorés, marginalisés, pas suffisamment protégés.
A côté, le clientélisme a fait rage. Résultat des courses, des arbitres de piètres qualité ont été favorisés, propulsés au-devant de la scène sur des bases qui n’ont rien à voir avec les nobles principes de l’arbitrage. Le découragement a gagné beaucoup de jeunes arbitres qui ont fini par quitter le football et ranger définitivement leur passion.
La source des maux qui rongent l’arbitrage, c’est d’abord la formation et la qualité de l’encadrement. Le problème majeur de l’arbitrage n’a jamais été l’identité de celui qui dirige la Commission fédérale des arbitres (CFA ). Le croire serait une grave erreur. Souvent les (jeunes) arbitres sont les victimes des prédateurs qui pullulent dans le corps arbitral. Seul un changement radical et en profondeur dans ce segment sauvera l’arbitrage algérien.