La prospection pour un choix de terrain devant accueillir un nouveau Centre d’enfouissement technique (CET) dans la wilaya de Guelma ainsi que l’étude de sa faisabilité ne date pas d’hier d’autant que le CET de Bouguerguer dans la commune d’Héliopolis est saturé depuis longtemps.
C’est à Houari Boumédiène, une commune située au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, plus exactement à proximité de l’agglomération d’Aïn Kharouba, que ce projet est officiellement retenu pour la réalisation de 2 casiers dont la durée de vie est estimée à 15 années. En effet, après l’annonce du projet à maintes reprises par les autorités locales, notamment lors de la visite da la ministre de tutelle en juin dernier sur le site du CET de Bouguerguer, des recommandations avaient été données.
«Votre projet date de 2019 et le lancement de l’ODS est intervenu le 27 juin 2021. Je vous suggère d’accélérer les procédures pour entamer les travaux au risque de perdre l’enveloppe pour la réalisation de ce CET. Nous allons organiser une séance de travail pour faire un point de situation, car ce retard est inconcevable», avait lancé la ministre à l’adresse des autorités. Mais force est de constater que la situation évolue «à pas d’escargot», puisque les travaux de réalisation n’ont pas été lancés à ce jour.
Mais qu’en est-il au juste ? Aux dernières nouvelles, une réunion de travail présidée par le wali de Guelma, mercredi dernier, a eu pour ordre du jour l’éradication des décharges sauvages ainsi que le projet d’étude, de réalisation et d’équipement du CET de Houari Boumédiène et la levée des réserves l’entourant. A la lumière de l’exposé du bureau d’études (NEE-SPA) auquel a été confié ce projet, l’enveloppe allouée en 2019 est de 130 milliards de centimes dégagée par le Fonds commun des collectivités locales (FCCL).
L’accessibilité au site serait bonne. Ce centre devrait accueillir les déchets ménagers de 14 communes, dont entre autres, Oued Zenati, Ras El Akba, Bouhamdane, Medjez Amar, Hammam Debagh, Ain Regada, Ain Makhlouf, Houari Boumédiène et Sellaoua Anouna. Techniquement, il est question de créer deux casiers, l’un d’une capacité de 520 000 m3 et le second de 431 000 m3. Le site, d’une superficie de 20 hectares est doté, lit-on sur le document, d’un bassin de lixiviats d’une capacité de 2000 m3 qui n’est autre que le jus produit sous l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation des déchets ménagers enfouis et compactés générant une pollution extrêmement toxique composée d’ammoniac et de métaux lourds.
Quoi qu’il en soit, si ce projet, qui est un mal nécessaire pour éradiquer les décharges sauvages, démarre et arrive à terme, il permettra de réduire leur prolifération dans cette partie de la wilaya. Mais en attendant, une autre réunion de travail est programmée incessamment. Elle est dédiée à la même problématique. Une commission de suivi, diligentée par le wali se doit de peaufiner les dernières retouches à régler. Dossier à suivre.