Construit après le séisme de 1954, le centre Larbi Tebessi de Chlef, ex-centre Albert Camus, est bien conservé après avoir résisté au violent tremblement de terre du 10 octobre 1980, comme nous avons pu le constater récemment.
Il est le témoin privilégié d’une époque exceptionnelle de la pratique théâtrale dans la capitale du Cheliff. Il garde tout de même sa vocation initiale même si l’activité théâtrale n’est plus ce qu’elle était.
Il existe pourtant pas moins de sept groupes de création et de représentation de pièces théâtrales dans la seule ville de Chlef, comme nous l’a appris un jeune comédien rencontré dans l’enceinte de l’amphithéâtre Larbi Tébessi.
D’après lui, «une présence ou une production théâtrale régulière dépend néanmoins des moyens dont disposent ces troupes spécialisées dans le théâtre pour enfants et adultes, notamment le théâtre de marionnettes qui est une spécialité Chélifienne».
Pour revenir à cet édifice culturel ouvert le 4 avril 1961, il se distingue par sa conception architecturale exceptionnelle et la qualité des travaux de construction en tenant compte de la sismicité de la ville de Chlef.
L’amphithéâtre est adossé à un théâtre de verdure aménagé autour d’une piscine, restés également intacts mais malheureusement non utilisés à ce jour. Il dispose d’une tribune et de balcons pour spectateurs surplombant la scène principale sur les quatre cotés.
Autre fait marquant : le bâtiment est propre et bien entretenu à l’intérieur, il ne lui manque qu’une chose : retrouver son animation théâtrale d’antan, comme le souhaitent les passionnés de cet art.
Il faut rappeler que cette curiosité architecturale avait inspiré le mémoire de fin d’études d’une chercheuse Française en 2014, qui s’était d’ailleurs rendue à Chlef pour les besoins de ce travail de recherches.