Le Centre national de prévention et de lutte anti-drogue, sis à Bouchaoui 2 (Alger), est l’un des centres de référence au niveau national pour le traitement de la toxicomanie, avec des techniques modernes qui ont permis de réaliser d’importants taux de sevrage.
Le centre, qui s’étend sur 2000 m2 dans la forêt de Bouchaoui, accueille les jeunes toxicomanes désirant entamer une cure de désintoxication de la drogue (cannabis et comprimés psychotropes) pour une réinsertion sociale, a indiqué Abdelkrim Abidat, président de l’Organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse (ONSJ).
Dans une déclaration à la presse, M. Abidat a précisé que le centre applique un protocole médical thérapeutique qui a permis d’accueillir plus de 7757 jeunes depuis sa création en 2019 à ce jour, soulignant l’importance d’assurer une prise en charge psychologique et un accompagnement social aux toxicomanes qui veulent se débarrasser de ces poisons.
Il a ajouté que vu le rôle important de la prise en charge psychologique dans le processus thérapeutique, le centre a mis au point un programme de soins sous la supervision de psychologues, de sociologues et de médecins, précisant que l’opération de sevrage nécessite une volonté ferme et un soutien fort de l’entourage du toxicomane. Il a, en outre, précisé que la cure de désintoxication prévoit quatre étapes importantes qui nécessitent, toutes, le consentement du toxicomane.
Il s’agit de l’évaluation initiale, suivie de la détermination du type de drogue consommée et de la durée de la dépendance, puis de l’entrevue médicale et psychologique, et enfin le début du traitement.
Après le diagnostic, poursuit M. Abidat, le toxicomane est soumis à un protocole thérapeutique allant de 3 à 6 mois, supervisé par des spécialistes et des médecins, soulignant que la seule condition pour la réussite de la cure est l’engagement du toxicomane et son abstinence de toute drogue.
Le centre dispose de tous les moyens permettant une désintoxication complète au moyen d’un traitement naturel et une prise en charge psychologique. Le patient doit subir également des contrôles médicaux périodiques ainsi que des séances de thérapie de groupe avec les membres de la famille.
300 jeunes aidés dans leur cure de désintoxication
Dans le même sillage, M. Abidat a appelé à la généralisation des centres de traitement sur le territoire national, ajoutant que cela ne saurait être possible qu’à travers la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs en matière de prévention afin d’apporter assistance à un plus grand nombre de toxicomanes et garantir leur réinsertion dans la vie sociale.
Pour M. Abidat, la famille est appelée à jouer pleinement son rôle en matière d’accompagnement des enfants scolarisés, d’où la nécessité, a-t-il dit, d’intensifier la lutte contre la propagation de la drogue, et ce, à travers les campagnes de sensibilisation dans les milieux scolaires et espaces publics.
Par ailleurs, le même responsable a précisé que 90% des toxicomanes admis dans ce centre ont révélé avoir consommé des comprimés psychotropes très dangereux, ce qui influe nécessairement sur la famille et la société en général.
Il a affirmé que les résultats obtenus par le centre l’année dernière sont prometteurs, rappelant que 300 jeunes ont été distingués en présence de leurs familles, après avoir réussi leur sevrage grâce à leur engagement et les thérapies suivies. Il a enfin appelé à la mise en place d’un plan national pour la prévention de proximité en associant aux efforts de lutte contre ce fléau, le mouvement associatif et les anciens toxicomanes qui apporteront leurs témoignages.