Célébration de la journée mondiale de la poste à Constantine : Allaoua Seghiri expose à la recette principale

07/10/2023 mis à jour: 10:17
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Philatéliste passionné et collectionneur de longue date, bien connu grâce à ses nombreuses expositions à l’échelle nationale, Allaoua Seghiri ne rate pas un événement pour faire connaître la fabuleuse histoire du timbre poste algérien. Des faits qu’il a toujours cherché à apprendre aux profanes et transmettre aux jeunes générations. 

C’est à l’occasion d’une exposition organisée par l’Unité postale de la wilaya de Constantine, qui se tient du 2 au 9 octobre dans une salle à proximité de la recette principale du la place du 1er Novembre, pour célébrer la journée mondiale de la Poste, que ce spécialiste du timbre algérien affiche ses précieux documents philatéliques. Il s’agit de la présentation d’une étude intéressante sur les étapes connues par la poste algérienne depuis sa naissance jusqu’à ce jour, à travers tout ce qui a une marque ou un cachet de l’Algérie, depuis la parution du premier timbre français en 1846. 

«La philatélie a toujours été un témoin de l’histoire, et l’histoire du timbre poste algérien est intimement liée à celle de l’Algérie à travers toutes les étapes de son évolution depuis l’époque coloniale à ce jour», explique Allaoua Seghiri. Ce dernier répartit cette histoire en cinq étapes. 

«La première s’étale de 1846 à 1924 durant laquelle la poste algérienne était entièrement intégrée dans le système postal français, et la seule manière de reconnaître la poste algérienne résidait dans les cachets des villes apposés sur les correspondances ou des cachets spécifiques à l’Algérie», ajoute notre interlocuteur. 

Pour ce dernier, une seconde étape provisoire ayant duré deux ans (1924-1926) a été marquée par l’émission de timbres français portant la mention Algérie. Il a fallu attendre l’année 1926, marquant la troisième étape de cette histoire, ayant vu la mention «Poste algérienne» apparaître sur les timbres émis en Algérie. «Cette troisième étape est l’une des plus importantes dans l’histoire de la poste en Algérie, puisqu’elle a connu l’émission de nombreux timbres illustrant des monuments et de paysages d’Algérie, en plus de personnalités françaises», ajoute l’exposant. 

«Toutefois, après le déclenchement de la Guerre de libération et l’examen de la cause algérienne à l’ONU en 1958, l’administration française décidera par arrêté paru le 17 juillet 1958 de n’autoriser la vente et la diffusion que des timbres en usage en France et interdire tout timbre portant la mention Poste Algérie», note M. Seghiri. Ce sera le début d’une 4e étape (1958-1962) dont le but était d’effacer tout ce qui a un rapport avec l’identité algérienne et faire valoir la politique de l’Algérie française. «Mais cela ne durera pas avec l’avènement de l’indépendance, qui a vu le passage de la poste algérienne par une 5e phase transitoire avec l’émission de timbres français portant la mention EA (Etat algérien)». 

Ce sera le début du recouvrement de la souveraineté algérienne. «C’est enfin la 6e étape qui a commencé le 1er novembre 1962 avec l’émission du premier timbre algérien, le fameux 1+9, dont la valeur était d’un franc avec une surtaxe de 9 francs au profit des veuves et enfants de martyrs et qui marquera le début de la poste algérienne avec l’émission de timbres retraçant l’histoire de l’Algérie jusqu’à nos jours», conclut Seghiri Allaoua. 

Le public est invité à faire un tour du côté de la recette principale pour visiter cette intéressante exposition, qui du coup apporte une sérieuse contribution dans l’étude de l’histoire de la poste algérienne.

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