Dans une semaine, 29 avril 2023, sera donné le coup d’envoi de la CAN-U17 que l’Algérie organise. C’est la ligne droite pour les 12 sélections qui se disputent le titre continental et les 4 places qualificatives au mondial de la catégorie dont le pays organisateur n’est pas encore connu après que la FIFA a retiré au Pérou l’organisation de ce grand événement juvénile.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, les 12 sélections doivent montrer patte blanche sur un chapitre qui a toujours fait polémique sur le continent. A savoir l’âge réel des joueurs censés être âgés de 17 ans. Pas un jour de plus. La Confédération africaine de football (CAF), souvent mise mal à l’aise sur ce point, surtout lors du tournoi final, s’est départie pour une fois de son réflexe habituel qui consistait à nier en bloc la fraude sur l’âge.
Pour montrer sa bonne foi, il a pris une résolution. Tous les joueurs couchés sur les listes des sélectionnés passeront un test-IRM qui permettra de contrôler l’âge biologique à travers la vérification de l’âge osseux de chaque joueur. Cette mission est dévolue au docteur Yacine Zerguini qui a longtemps travaillé sur le sujet.
Il est le patron dans ce domaine. Son expérience et expertise en la matière ne se discutent pas. La CAF a fixé 3 jours pour réaliser les tests (24, 25 et 26 avril) pour que tous les joueurs passent au scanner. Le retard n’est pas admis. Pour rappel, de nombreux sélectionneurs ont écarté des joueurs suspectés d’être âgés de plus de 17 ans.
La CAF a averti. Si une équipe à 3 joueurs détectés en situation de fraude sur l’âge, les concernés seront interdits de participation et ne seront pas remplacés. S’ils sont 4 ou plus, ce sera la disqualification de l’équipe. Tout simplement. A titre d’exemple, le staff technique de la sélection algérienne a retiré 3 joueurs de la liste initialement établie avant sa transmission à la CAF. Il avait des doutes, il n’a pas pris de risque. Le 26 avril toutes les équipes rejoindront leur site respectif.
Les Verts prendront leurs quartiers à Alger et joueront les 3 premiers matchs du tournoi au stade Nelson Mandela à Baraki. Ils ouvriront le tournoi le 29 avril à 20 heures contre la Somalie. Suivi le 2 mai par le choc contre le Sénégal (à 17 heures) et termineront par la sortie contre le Congo Brazzaville (20 heures).
Sur ce que l’équipe peut faire, le sélectionneur Arezki Remmane lâche «Je ne peux avancer le moindre pronostic tant le niveau des participants est très relevé. Dans l’ultime préparation qui s’est achevée quelques jours avant l’Aïd, l’équipe a livré 5 matchs de préparation. C’est la première fois que cela arrive depuis mon arrivée à la tête de la sélection.
Nous avons remporté 2 matchs et concédé 3 nuls devant des adversaires qui avaient pour nom le Burkina Faso, le Japon, les Comores et le Mali. Les 5 matchs-tests nous ont permis de tirer d’utiles enseignements».
Pour le sélectionneur algérien, «le tournoi sera très relevé avec des formations comme le Nigeria 7 fois vainqueur de la coupe du monde, le Mali classé 2e au Ranking FIFA de la catégorie, sans oublier le Burkina Faso qui s’est qualifié dans un groupe éliminatoire qui comprenait la Côte d’Ivoire et le Ghana».
Sur l’effectif retenu, il dira «par rapport à la coupe arabe, que l’Algérie a remportée, des joueurs sont sortis et ont été remplacés par d’autres. Cette catégorie U17 est la plus difficile à maîtriser. Beaucoup de paramètres (techniques, physiques, morphologiques…) entrent en jeu.
Des académiciens qui n’étaient pas prêts lors de la coupe arabe ont frappé aux portes de la sélection parce qu’ils ont comblé des déficits et aujourd’hui ils sont prêts à relever le défi». Le tournoi, qui est passé de 8 à 12, sera très difficile pour toutes les équipes. Il s’annonce très relevé. C’est bon pour le spectacle.