Le pays des Lions Indomptables a longtemps attendu avant que la Confédération africaine de football (CAF) lui confie l’organisation de la CAN.
1972-2022. 50 ans séparent ces deux dates qui correspondent à l’organisation de la coupe d’Afrique des nations (CAN) par le Cameroun. Le pays des Lions Indomptables a longtemps attendu avant que la Confédération africaine de football (CAF) lui confie l’organisation de la CAN, pour la seconde fois en un demi-siècle, malgré la présence à sa tête, pendant presque trois décades, du fils de Garoua, Issa Hayatou.
Pour l’histoire, c’est un arbitre algérien, le regretté Abdelkader Aouissi, qui a dirigé à la satisfaction générale la finale Congo-Mali (3-2) à Yaoundé. Aujourd’hui, 50 ans plus tard, l’honneur d’officier le match d’ouverture de la CAN 2022 revient à un trio algérien (Ghorbal-Etchiali-Gourari). C’est un bon signe. Les Verts resteront sur le toit de l’Afrique pour au moins deux autres années.
C’est ce qu’attendent et souhaitent les Algériens à la veille du début de la 33e édition de la CAN. Celle-ci aurait pu ne pas avoir lieu au Cameroun. Tout a été fait pour que ce pays réservoir de grands joueurs ne puisse organiser la grande fête du football continental. Rien ne lui a été épargné par ses adversaires disséminés en Afrique et en dehors. Il y a quelques semaines encore, les ennemis du continent poussaient pour faire annuler la CAN 2022 et ruiner les efforts colossaux consentis par l’Etat camerounais.
Le drame est qu’aucun dirigeant africain, ni une fédération africaine n’ont soufflé mot et dit «halte à la campagne haineuse contre le Cameroun que mènent de front la FIFA et les puissantes ligues professionnelles européennes». Le Cameroun a bataillé seul. Celui qui prétend le contraire apporte la preuve de son engagement aux côtés des Camerounais.
Pour beaucoup d’observateurs africains, l’enjeu de la CAN 2022 dépasse le simple cercle du ballon rond. Il est ailleurs et plus important qu’un succès sportif. Il réside dans la volonté et la capacité, qui doivent être farouchement exprimées par ceux qui représentent le football africain dans le concert du football mondial.
Plus de 60 ans après les indépendances chèrement acquises, le néo-colonialisme est en train de revenir non pas par la fenêtre mais par la grande porte. Aidé il faut le dire par la trahison, la lâcheté, la compromission des dirigweants du football africain eux-mêmes. Ils sont devenus des vassaux du président de la FIFA, Gianni Infantino, et de ses semblables en Europe. Ils ont mis le football africain sous leurs bottes. La confédération est devenue une coquille vide au service et aux ordres exclusifs des donneurs d’ordres à partir de Zurich et d’autres places européennes.
Il y a même des fédérations africaines, qui, toute honte bue, ont salué et félicité le Cameroun 48 heures avant l’ouverture de la CAN 2022. Elles étaient où lorsque le pays de Roger Milla était torpillé de partout ? Elles ont oublié les vertus de la solidarité africaine ? Le Cameroun a gagné son pari avant que Mustapha Ghorbal donne le premier coup de sifflet du tournoi 2022.
La CAN 2022 se jouera au Cameroun. Même Omicron n’y changera rien. Les Africains célébreront leur grand rendez-vous continental. Ils feront la fête, applaudiront leurs idoles et leurs exploits dans une communion dont eux seuls sont capables. Le football en Afrique est plus qu’une religion. Il a besoin de dirigeants comme Samuel Eto’o pour cracher toutes les vérités aux visages de ceux qui ont planifié sa recolonisation (footballistique). Le citoyen africain n’est pas un sous-homme comme le croient beaucoup de racistes qui infestent le football.
Allez l’Afrique ! Allez le Cameroun ! Vive le football et que la fête commence et soit grande ! A la hauteur des espoirs des citoyens du continent qui vont vibrer pendant un mois au son de la musique, des chants et de l’ambiance des stades africains. Peu importe le nom du vainqueur du tournoi. La victoire sera africaine.