Le lancement officiel de la campagne nationale pour la pisciculture dans les barrages a eu lieu la semaine dernière depuis le barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila par Farid Harouadi, Inspecteur général au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques.
Cette initiative ambitieuse prévoit la culture de 1 000 000 d’alevins de carpe, répartis sur plusieurs sites au niveau des wilayas de la région Est, notamment. Selon un communiqué du ministère de la Pêche, adressé à notre rédaction, cette première étape prévoit 400 000 unités dans le barrage de Beni Haroun (Mila), 200 000 unités dans chacun des barrages de Tabelout (Jijel), de Beni Zid (Skikda), et de Bougous (El-Tarf). Ainsi, la campagne de 2024 marque une avancée significative dans le domaine de l’aquaculture en Algérie.
En effet, après le succès de quatre opérations d’éclosion artificielle menées par les équipes scientifiques du Centre national pour le développement de la pêche et de l’aquaculture à El Ouricia, dans la wilaya de Sétif, cette première phase de la campagne d’alevinage sera suivie d’une deuxième opération analogue en juillet et août prochains, incluant deux types de carpes chinoises. «Le processus d’aquaculture dans les barrages est crucial pour la stratégie sectorielle, car il soutient la biodiversité et assure la durabilité de la pêche», estime la même source. En chiffres, cette activité représente plus de 80 % de la production annuelle totale de poissons d’eau douce et est pratiquée par plus de 47 pêcheurs professionnels et 2 000 autres amateurs.
«En introduisant des espèces d’alevins dans ces écosystèmes, la campagne vise non seulement à renforcer les populations de poissons, mais aussi à préserver l’équilibre écologique des barrages et des plans d’eau», affirme, dans son document, le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques.
La campagne actuelle s’inscrit dans une série d’efforts continus pour développer l’aquaculture en Algérie. En collaboration avec les autorités locales et les communautés des pêcheurs, le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques s’engage «à poursuivre ces initiatives pour garantir une production durable et augmenter les capacités nationales en poissons d’eau douce».
Les opérations futures incluront une surveillance constante des populations de poissons et des ajustements nécessaires pour maximiser l’efficacité et les résultats de ces programmes. En somme, le lancement de cette campagne de pisciculture témoigne de l’engagement de l’Algérie à promouvoir la pêche durable et à soutenir les écosystèmes aquatiques, tout en répondant aux besoins économiques et alimentaires de la population, notamment en poissons.