Campagne de vaccination de rattrapage : Un taux de couverture de 95% comme objectif

26/12/2023 mis à jour: 06:17
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Photo : D. R.

Elle a débuté dimanche et se poursuivra jusqu’au 4 janvier prochain. La campagne de consolidation du programme élargi de vaccination (PEV) de routine pour les enfants de moins de 5 ans vise à renforcer la couverture vaccinale dans les 58 wilayas du pays.

Elle intervient dans un contexte, post-Covid, empreint de quelque retard dans la mise à jour du PEV en raison de ladite pandémie. «Toute baisse de la couverture vaccinale, au niveau national ou régional expose la population générale à la réémergence des maladies à prévention vaccinale avec des cas sporadiques ou épidémiques», explique la direction de la prévention du ministère de la Santé, étayant ses propos par des statistiques.

Entre 2018 et 2019, plus de 50 000 cas de rougeole ont été notifiés, ayant entraîné 49 décès. La crise sanitaire de la Covid-19 a engendré un net recul des vaccinations des enfants à l’échelle mondiale et nationale, entraînant une résurgence de certaines maladies évitables par la vaccination.

Ce qui a été entrepris, du 30 mai au 15 juin 2023, sous la forme d’une campagne de rattrapage. Cette dernière s’est concrétisée, selon la même source, par 542 508 actes vaccinaux, tous antigènes confondus. Ce sont ainsi 21 7000 enfants rattrapés dont 43 000, soit 20%, étaient zéro dose.

La surveillance de la couverture vaccinale, seul moyen pour réduire significativement la morbidité et la mortalité attribuables aux maladies cibles contrôlables par la vaccination, demeure un impératif. «La réduction de la morbidité et mortalité est obtenue lorsqu’on atteint un taux de couverture vaccinal national et un taux par wilaya d’au moins 95% pour tous les vaccins», rappelle le département de Abdelhak Saihi.

Et de mettre en avant la baisse importante du taux de mortalité infantile qui est passé de 230 décès pour 1000 naissances en 1985 à 17,7 décès pour 1000 naissances en 2022. D’où la poursuite des campagnes de rattrapage dont celle actuelle, dédiée aux enfants de moins de 5 ans.

La vaccination de rattrapage, définie par l’autorité sanitaire, «est l’action de vacciner un individu, qui pour une raison quelconque, retard, rupture de stock, accès, réticence, interruption des services…, n’a pas reçu ou manqué des doses de vaccin auxquelles il peut prétendre, conformément au calendrier national de vaccination».

Dans cette stratégie, il est fait état de la nécessité de l’implication de l’ensemble des responsables du domaine, dont la mission, en outre, est le dépistage du retard vaccinal.

Ce dernier doit s’effectuer au niveau des PMI, et autres structures de santé publiques et privées par la vérification du carnet de vaccin, obligatoire à chaque consultation médicale, et lors des vaccins de rappel. Les recommandations de la tutelle à cette fin sont très claires.

En l’absence de document vaccinal, l’enfant est considéré comme un non-vacciné et une revaccination devient nécessaire. «Il n’y a pas de risque à administrer des doses supplémentaires pour les vaccins (HBV, HIB, PCV, Polio et ROR) en respectant les délais», est-il souligné.

Et d’insister sur la protection en priorité contre les infections les plus sévères dont celles invasives à pneumocoque et à haemophilus influenza B, responsable de la méningite, avant l’âge de 2 ans, la coqueluche et la rougeole à tout âge. Au chapitre des maladies évitables par la vaccination en Algérie, l’OMS relève que le taux de couverture nationale est supérieur à 90%.

 

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