Le lotissement Ibn Khaldoun (1200 logements) situé au centre du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès connaît de graves perturbations en énergie électrique. Les habitants se plaignent non seulement des fréquentes coupures du courant mais aussi des branchements aléatoires et parfois illicites.
Face à cette situation où le danger est toujours suspendu sur la tête des citoyens, les pouvoirs publics avaient préconisé d’installer deux transformateurs. Après moult péripéties, les travaux de construction des niches devant abriter les transformateurs ont été entamés l’été dernier. «A ce jour, ils ne sont pas achevés !» lance un habitant.
A la direction de l’énergie, le maître d’ouvrage, le directeur M. Bibi s’en explique : «Le projet a été confié à une entreprise publique. Nous lui avons adressé une mise en demeure.» Certes, ces dernières années, des entreprises ont subi de graves contrecoups, mais rien ne justifie les retards enregistrés dans la réalisation des deux niches.
Pour le directeur de l’énergie, les supports qui manquaient sur le marché sont enfin disponibles et rien ne devrait empêcher l’entreprise chargée du projet de le finir. «Il est question de sa reprise dans un ou deux jours», a-t-il déclaré.
Malheureusement, plusieurs jours après cette entrevue, aucune activité n’était perceptible. Le lotissement est complètement démuni. Les routes sont dégradées et les réseaux d’AEP et d’électricité sont obsolètes. Des
habitants ont déjà perdu plusieurs appareils à cause d’une tension électrique instable.
Pourtant, la cité se trouve en plein coeur de la ville, à quelques encablures de l’APC. Sonelgaz, chargée de superviser l’aspect technique du projet, n’a donné signe de vie que pour sévir contre des contrevenants et ceux qui avaient branché sur un câble.
Certains habitants ont réclamé des compteurs à leur nom pour être des abonnés identifiés même au niveau d’un réseau provisoire. «Cela nous a été refusé sous prétexte que nous possédons des actes de vente et non de propriété.
Pourtant, ces documents sont établis par actes notariés. De plus, nous avons des compteurs et des factures de gaz en bonne et due forme sur la base de ces pièces. C’est incompréhensible !», s’insurge une copropriétaire qui espère des solutions durables au problème des coupures