L’entretien des jardins publics semble être la dernière préoccupation des autorités dans la wilaya de Boumerdès. La placette de la ville de Thénia est délaissée. L’entretien des espaces verts fait défaut.
Elle a pourtant coûté des millions de centimes. La pénurie d’eau n’a rien à voir. Il s’agit surtout d’un problème de manque de suivi des projets environnementaux réalisés dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie du citoyen.
Force est de constater qu’une fois le projet réceptionné, l’important volet de l’entretien est souvent considéré comme un luxe ou une futilité. Le cas n’est pas isolé.
A Béni Amrane, l’espace vert du côté de la cité des Jardins ne mérite nullement ce nom. L’année dernière, 150 millions de centimes avaient été dépensés pour le remettre à neuf.
Le spectacle, aujourd’hui, atteste d’une dépense inutile. Les arbres ne sont pas entretenus. Le nettoyage de l’allée est absent. À ce rythme, la dégradation des lieux se fera à vue d’œil.
Au chef-lieu de wilaya, la situation n’est pas meilleure. Au jardin du 21-Mai 2003, dénomination en référence au séisme qui avait frappé Boumerdès à cette date, a subi des dommages graves. La végétation, autrefois luxuriante, se perd. Les pavés des allées ont été décrochés.
La poubelle est partout, faute de remise à neuf et de ramassage. Les arbres ne sont pas entretenus. Pourtant, cet état des espaces verts aurait pu être facilement évité.
La fédération des artisans avait à plusieurs reprises alerté les collectivités locales et avait même proposé de former gratuitement des jardiniers.
Mais aucune réponse n’avait été émise. À titre d’exemple, 270 artisans spécialisés dans le domaine agricole avaient suivi des stages l’année dernière dans le cadre d’une convention cadre intersectorielle. Certains d’entre eux avaient séjourné aux jardins du Hamma à Alger.
D’autres s’étaient rendus à Tizi Ouzou pour un objectif similaire. Autrement dit, les solutions existent et à faibles frais. Selon toute apparence, c’est la volonté qui manque.