La commune de Boumerdès a connu un véritable boom urbanistique ces dernières années.
Les cités d’habitation poussent comme des champignons aussi bien à l’est qu’à l’ouest et au sud de la ville.
Figuier est rattaché désormais au chef-lieu de wilaya tandis que Boukerroucha et Foes forment un seul bloc.
Néanmoins, cette expansion du tissu urbain semble se faire de manière aléatoire. Sinon comment expliquer le fait qu’une agglomération aussi grande comme Foes ne doit pas dotée d’une école primaire, d’annexes administratives et de structures de divertissement. «Nos enfants parcourent plus de 2 km pour arriver à l’école. Ils étudient dans des classes archicombles alors que notre cité mérite même d’avoir un CEM», martèle un habitant.
Habituée aux solutions de dernière minute, l’APC a décidé récemment d’y réaliser une école. Il ne s’agit pas d’un nouveau projet, mais de celui qui a été prévu initialement à Boukerroucha, une localité qui accuse un manque criant en termes d’infrastructures de base.
La commune a bénéficié de cinq autres projets similaires, dont deux devaient être implantés à la cité Ibn Khaldoun, un à Figuier et un autre à la cité Les Vergers. Si ce dernier avance bon train, les autres tardent toujours à être lancés.
Un élu à l’APC avance le manque de budget et la résiliation de deux marchés à cause des retards enregistrés pour le lancement des chantiers. Ces projets remontent à plusieurs années, d’où la nécessité d’une révision à la hausse des montants (13 milliards de centimes) dégagés pour leur réalisation.
A la cité Aliliguia, les habitants se plaignent de l’absence de CEM tandis que leurs concitoyens de Boukkeroucha réclament l’extension des réseaux d’assainissement et d’AEP. Au site du Rocher noir, les priorités sont différentes. Les résidents se demandent où est parti le projet d’aménagement urbain auquel l’APC a réservé 46 millions de dinars en 2017.
L’entreprise engagée aurait exigé la réévaluation du marché avant l’entame des travaux. Là aussi, c’est le Trésor public qui devra supporter les frais du laxisme des responsables locaux.