Après des années de laxisme et de tergiversation, les autorités de la commune de Boumerdès sortent enfin les grands bulldozers contre le chancre des bidonvilles. Cette localité balnéaire compte encore plus de 200 taudis, dont une grande partie est située à Figuier, précise un élu à l’APC.
Pas loin de la cité EPLF, les services de l’urbanisme et du logement avaient recensé en 2020 plus de 80 habitations précaires, abritant 127 familles. Leur nombre ne cesse de grandir, ce qui risque de compliquer leur éradication à l’avenir. Le week-end passé, une trentaine de taudis ont été démolis au niveau de l’ancien site des chalets. L’opération a été saluée par plus d’un puisqu’elle a permis la levée du blocage sur une partie du projet des 790 logements AADL, a-t-on appris.
Deux blocs de ce projet n’ont pas pu être lancés à temps à cause des bâtisses illicites construites sur place après le démantèlement des chalets. Leurs occupants ont bloqué l’accès au chantier à maintes reprises afin de réclamer leur relogement, précisent nos sources. Pas loin de l’institut du tourisme, des dizaines de baraques à l’aspect hideux agressent les regards. Idem sur la route menant vers la cité Yesref en amont de la RN24 ou encore en contrebas du lycée de Figuier.
Au lieu de sévir contre ces adeptes des constructions illicites, les autorités font parfois comme si de rien n’était, ce qui encourage d’autres familles à faire de même afin de pouvoir bénéficier d’un logement à l’avenir.
Au lieudit Sahel, plusieurs baraques en parpaing ont poussé en lieu et place des chalets. Situé à l’intérieur de la zone d’extension touristique, le site devait recevoir des complexes et des hôtels haut standing. Plus loin vers l’ouest, des monticules d’ordures et de gravats jonchent les accotements des accès menant vers la plage. Le contraste est saisissant. Des mesures urgentes doivent être prises contre les pollueurs à même de garantir un bon accueil aux estivants.