La pollution de l’environnement résultant des rejets toxiques émanant des huileries est de plus en plus inquiétante. Dans la wilaya de Bouira, la margine pollue les cours d’eau.
Le non-respect des normes environnementales des propriétaires des huileries dont l’exploitation est soumise à un cahier des charges strict est à l’origine de cette situation.
Sur les 235 huileries que compte la wilaya de Bouira, dont 192 modernes (chaînes continue et semi pression) et 43 traditionnelles, rares celles qui respectent le volet environnemental en installant surtout les bassins de décantation, a-t-on déploré à la direction de l’environnement.
Dans les communes rurales, où sont implantées les huileries, les doléances exprimées par des villageois alertant les pouvoirs publics en cette période de campagne oléicole, quant à la dégradation de l’environnement ne sont plus prises en charge.
«Cela fait plusieurs années que nous avons réclamé notamment de la direction de l’environnement et de l’APC de trouver une solution à ce problème devenu récurrent en cette période. Il y a un risque sérieux même sur la santé publique d’autant plus que des habitants exploitent ces eaux pour l’irrigation», a dénoncé un habitant de Haïzer pointant du doigt l’inertie des services de l’environnement.
«On ne peut pas procéder à la fermeture des huileries en plein campagne oléicole. Plusieurs propriétaires de huilerie ont été mis en demeure afin qu’ils procèdent surtout au nettoyage des bassins de décantation une fois par semaine», a déclaré la directrice de l’environnement de la wilaya de Bouira, Mme Hadji Djouheir.
Le recours à des moyens modernes et l’accompagnement technique des huileries sont aussi une solution à ce problème qui se pose toujours à la même période de l’année.