La wilaya de Bouira a bénéficié d’une enveloppe de 165 milliards de centimes de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités.
La consommation des budgets alloués aux APC dans le cadre des différents Plans communaux de développement (PCD) est faible, ces dernières années, dans la wilaya de Bouira. En effet, le retard enregistré dans le lancement des projets indispensables illustre parfaitement les difficultés dans lesquelles pataugent les assemblées élues.
Eclaboussée par des scandales de gestion dont des affaires sont portées devant les tribunaux, l’APC de Bouira est classée la dernière en matière du taux de consommation des crédits qui est estimé à 15%, a révélé dernièrement à El Watan, le directeur de l’administration locale (DAL), Dahou Senoussaoui. Les blocages et frictions que connaît ces dernières années l’APC en question n’ont pas été sans conséquences sur la gestion des affaires courantes de la municipalité. La situation est lamentable.
Les chantiers sont quasiment à l’arrêt. D’autres projets ne sont même pas lancés. Pourtant, des budgets colossaux ont été mobilisés par les pouvoirs publics pour le développement de la commune, mais rien n’a changé.
Dans la wilaya de Bouira, le taux de consommation des crédits n’a jamais dépassé 30%, selon les bilans des services concernés. Le taux de consommation des crédits varie d’une commune à une autre. Les citoyens interpellent d’ailleurs toujours les pouvoirs publics sur l’absence d’infrastructures de base et le manque de projets de réalisation de réseau d’alimentation en eau potable et de logements, notamment dans les communes déshéritées. Ainsi, dans les localités rurales de la wilaya, les villageois ne cessent de réclamer d’autres subventions.
Les déficits budgétaires des collectivités locales sont souvent évoqués par les élus. Sans ressources financières générées localement, les APC peinent à répondre aux attentes des populations. «La plupart des opérations inscrites au profit de notre commune sont lancées», a souligné un élu de la commune de Hadjra Zerga, située à l’extrême sud de la wilaya. Accordant une importance accrue à la livraison dans les délais de tous les projets inscrits, le chef de l’exécutif, Abdelkrim Amouri, a mis la pression sur les élus locaux.
Le wali a toujours exprimé publiquement son mécontentement sur les retards enregistrés dans l’avancement des travaux de projets inscrits à l’indicatif des communes de la wilaya. Le choix des entreprises retenues pour la réalisation des projets suscite également des questionnements. Il faut préciser qu’en matière de mobilisation de fonds, la wilaya de Bouira a bénéficié d’une enveloppe de 165 milliards de centimes de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités. Sur les 203 opérations inscrites, 109 projets ont été lancés et 4 en cours du lancement, a-t-on précisé des services de la wilaya de Bouira.