Bouira : Lancement du projet «Graine de l’espoir»

21/03/2023 mis à jour: 20:04
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Les membres de l’association à l’œuvre au niveau de la pépinière du PND

L’association environnementale Tazemourth (L’Olivier) de la commune d’Aghbalou, au nord-est de Bouira, en collaboration avec le Parc national de Djurdjura (PND) ont lancé un nouveau projet de production de plants du cèdre de l’Atlas et de reboisement baptisé «Les graines de l’espoir». 

A ce propos, Mazigh Sadi, chef du projet et deuxième vice-président de l’association, explique la démarche : «Nous avons cueilli le maximum de graines du cèdre de l’Atlas durant les deux derniers mois de septembre et d’octobre. Le PND a mis à notre disposition sa pépinière sise les hauteurs de Takerboust pour lancer l’opération de production de 25 000 plants qui a eu lieu en janvier dernier. Les résultats que nous avons obtenus jusqu’ici sont encourageants, car la plupart des graines ont germé.»

Le cèdre de l’Atlas, cet arbre emblématique du Djurdjura, est une espèce en danger d’extinction. La problématique de sa régénération se pose avec acuité, et ce, à cause de l’impact du phénomène du réchauffement climatique et les feux de forêt. Les saisons hivernales sont de moins en moins rudes. «Les Graines de l’espoir est plus qu’un simple projet associatif, il est l’incarnation des nobles valeurs de nos aïeux, à savoir l’entraide, la solidarité et l’amour de la terre. Nous voulons faire de ce projet le centre autour duquel gravitent les bonnes volontés. Nous aspirons impliquer autour, plus de personnes, d’associations, d’organismes étatiques suivant une démarche scientifique afin de sensibiliser la communauté locale sur l’importance de la préservation de l’environnement», Tamssaouete Belaid, président de Tazemmurt, et d’ajouter qu’initialement, l’équipe de l’association visait à produire 50 000 plants.

Faute de temps, la quantité a été réduite à moitié. «Nous devons conjuguer nos efforts pour préserver ce bel arbre et repeupler les surfaces incendiées et créer d’autres espaces forestiers avec le cèdre et pourquoi pas avec d’autres espèces. Nous projetons aussi d’impliquer les écoliers dans ce projet en les initiant à une éducation environnementale via des sorties sur le site de la pépinière et aussi lors de la plantation. Ces écoliers sont aussi des graines d’espoir.» 

Pour Karim Mellikechi, en sa qualité de chef du secteur Tirourda relevant du PND, explique le rôle de l’organisme étatique : «Notre rôle est d’assister techniquement l’association pour réussir son projet. Nous avons aussi signé d’autres conventions pour d’autres projets qui rentrent dans les objectifs du PND, à savoir l’’éducation environnementale, la sensibilisation, les campagnes de volontariat de plantation, ceux des dépollutions, etc. En ce qui concerne le projet Graine d’espoir, nous projetons de planter une superficie de 25 ha.» Lors de l’inauguration du projet le mois écoulé, une journée d’étude scientifique, dédiée à l’environnement, a été organisée à Aghbalou. 

Des chercheurs, des professeurs universitaires et représentants de l’Institut national des recherches forestières, etc., ont pris part à l’événement. Les intervenants ont mis l’accent sur l’importance du patrimoine forestier algérien, dont le cèdre de l’Atlas et la nécessité de sa sauvegarde.

 

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