Bouira : La quantité des déchets ménagers augmente de 40%

26/03/2024 mis à jour: 01:07
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Le gaspillage alimentaire prend des proportions alarmantes - Photo : D. R.

Pas moins de 105 tonnes d’ordure sont collectées quotidiennement par les services concernés dans la commune de Bouira.

La consommation des ménages augmente fortement durant le mois de Ramadhan. Une grande partie des aliments finit malheureusement à la poubelle. Le gaspillage alimentaire connaît des proportions alarmantes. Même la nourriture est jetée dans les bacs à ordure. Un phénomène inacceptable qui suscite de vives inquiétudes.

En effet, les quantités et le poids des déchets ont tendance à progresser, en raison de la forte augmentation de la consommation depuis le début du mois sacré. Dans la wilaya de Bouira et à l’instar de toutes les régions du pays, la collecte des déchets ménagers augmente considérablement.

«Pas moins de  105 tonnes sont collectées quotidiennement, soit une augmentation de 40% par rapport aux jours ordinaires», a précisé Abdelfattah Matari, directeur de l’Epic Nadif, un établissement public en charge de 70% de la collecte des déchets ménagers.

Le même responsable, qui a déploré le manque de moyens, notamment matériels, pouvant faire face à cette situation, a relevé que la gestion et le tri des déchets  sont parmi les difficultés auxquelles est confronté le secteur en question. L’Epic Nadif est le seul établissement avec qui l’APC de Bouira a signé une convention pour le ramassage des déchets.

«30% de la collecte sont prises en charge par l’APC de Bouira qui souffre énormément de l’absence du personnel mais qui dispose de moyens matériels», a-t-il indiqué. La réalité est que certains quartiers croulent sous le poids des ordures. Les sacs-poubelles, éventrés, jonchant le sol à chaque coin de la rue.

La situation est peu  reluisante. Une virée dans les quartiers des 140 logements, Oued Hous, Ecotec et Des 330 logements pourrait suffire pour découvrir cette réalité amère qui ne cesse de décevoir aussi bien les habitants que  les visiteurs.

Les autorités locales peinent toujours, et ce depuis des années, à faire face à cette situation devenue intenable dans certaines cités où les bennes à ordures débordent de partout. Et même les nouvelles cités ne sont pas épargnées. Le quartier des 2000 logements AADL, où Nadif et l’APC n’assurent pas la collecte, en est une parfaite illustration.

«Les horaires d’enlèvement des ordures ne sont plus respectés, et ce, en dépit de quelques campagnes de sensibilisation lancées à travers les médias locaux», a déploré M. Matari, confirmant que dans certains quartiers, les bennes destinées à la collecte sont carrément inexistantes.

Malgré le fait que dans les cités universitaires et autres restaurants, où habituellement les quantités de déchets collectées sont très importantes, la situation ne s’améliore pas.  Pour rappel, le Centre d’enfouissement technique (CET) est saturé. Une étude visant l’augmentation de sa durée de vie de 4 à 5 ans avait été déjà proposée par les services concernés.

Pour surmonter cette difficulté, l’inscription d’un autre CET pouvant éradiquer une bonne fois pour toutes la problématique, notamment des décharges sauvages qui pullulent, notamment en zones de montagne, est la solution la plus fiable. 

 

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