Ce problème, qui n’a cessé de s’aggraver, suscite colère et impatience parmi les conducteurs et les riverains, tandis que le nouveau plan de circulation, annoncé depuis des années, tarde à voir le jour.
Dans la ville de Bouira, le quotidien des automobilistes et piétons ressemble de plus en plus à un parcours d’obstacles. Embouteillages interminables, manque de lieux de stationnements et un réseau routier qui peine à suivre l’urbanisation rapide, transforment la ville en un espace où la mobilité devient chaque jour plus difficile. Ce problème, qui n’a cessé de s’aggraver, suscite colère et impatience des conducteurs et des riverains, tandis qu'un nouveau plan de circulation, annoncé depuis des années, tarde à voir le jour.
Dès les premières heures de la journée, les grands axes desservant les principaux quartiers du chef-lieu de wilaya, notamment, ceux reliant la vieille ville aux quartiers récents, en périphérie, se retrouvent saturés. Les véhicules s’amassent en longues files aux entrées et sorties de la ville, notamment au niveau de l’entrée sud où la circulation est quasiment à l’arrêt aux heures de pointe. «Il faut s’armer de patience pour arriver à destination, surtout aux abords des nouveaux quartiers où le trafic est un vrai casse-tête», témoigne un usager excédé.
La ville de Bouira a bien connu une expansion urbaine pour répondre à la demande de logements, mais les infrastructures routières n’ont pas suivi cette dynamique. Les principales voies, construites pour une circulation bien moindre, n’ont pas été adaptées à l’augmentation du parc automobile. Conséquence : des routes étroites, des intersections mal pensées et des points de congestion chroniques rendent les déplacements laborieux et provoquent des engorgements permanents. Un autre point de tension vient du manque de places de stationnement.
Travaux au mépris des normes
Malgré ses nouvelles infrastructures publiques, les pouvoirs publics n’ont pas pris en compte le parc roulant de la région qui grossit chaque année dans sa planification. Les conducteurs sont donc contraints de se garer là où ils le peuvent, souvent sur les trottoirs ou en bordure des voies principales. Dans des zones comme à la vielle ville et à l’ex-garde routière, où se concentrent de nombreux commerces et marchés, les interdictions de stationner n’ont fait qu’amplifier les problèmes.
Les véhicules envahissent les accès, obstruant la circulation et ajoutant à la confusion des piétons. De plus, les interventions fréquentes et les projets achevés de l’ADE et de la SDC, non remis en l’état, viennent aggraver la situation. Les travaux, souvent mal finis, laissent des chaussées endommagées, transformant les trajets en parcours chaotiques. Parallèlement, les ralentisseurs posés sans respect des normes de sécurité font grincer les dents les automobilistes, pour qui chaque arrêt forcé aggrave un peu plus la lenteur de leurs trajets.
Malgré les plaintes et doléances des usagers et la demande pressante pour un nouveau plan de circulation, les solutions avancent à pas lents. Sans un plan de circulation global, ces mesures ponctuelles risquent de demeurer insuffisantes.
Le besoin d’une révision complète du réseau routier de Bouira est aujourd’hui plus que jamais essentiel. Un nouveau plan de circulation ambitieux, intégrant des infrastructures de stationnement modernes et une meilleure gestion du flux des véhicules serait un premier pas vers une ville plus praticable et plus sûre. En attendant, les usagers continuent de subir les affres d’une circulation asphyxiée et restent dans l’attente de solutions concrètes pour retrouver un peu de fluidité dans leur quotidien.