La wilaya de Bouira, à l’instar de toutes les régions du pays, a élaboré un riche programme célébrant le Nouvel an amazigh (Yennayer 2974), coïncidant le 12 janvier 2024. Diverses activités culturelles sont au menu de cette occasion. Yennayer, qui désigne le premier mois et le premier jour de l’an du calendrier agraire nord-africain, a été, pour rappel, officialisé fête nationale et jour férié en 2017.
Depuis, c’est un air de fête qui balaie toutes les localités d’Algérie. «La célébration du Nouvel an amazigh est une occasion d’ancrer dans la mémoire de la génération actuelle les traditions et coutumes héritées de nos ancêtres», dit un membre d’une association culturelle de la wilaya de Khenchla, exposant les différents produits artisanaux de l’antique Mascula à la maison de la culture Ali Zamoum du chef-lieu de wilaya de Bouira.
En plus de l’exposition regroupant les habits traditionnels des différentes régions du pays, l’art culinaire, relatif à cette occasion et autres produits de l’artisanat local présentés dans le hall de cet établissement, des pièces de théâtre sont également prévus dans le cadre de ce programme qui s’étale sur 5 jours.
La manifestation organisée à cette occasion comprend des stands mettant en valeur le patrimoine amazigh des wilayas participantes, comme de Khenchela et de Tizi Ouzou. Le film documentaire Azetta du réalisateur et scénariste, Djamel Bacha, ayant décroché dernièrement trois prix dont celui de la meilleure interprétation féminine, le prix du meilleur film documentaire et de la meilleure direction de la photo à l’occasion du Festival international, tenu en Inde, a été projeté également à la grande salle de spectacles de la maison de la culture Ali Zamoum. Le film, réalisé en 2022, aborde l’histoire du métier à tisser.
Cette tradition est malheureusement en voie de disparition, notamment en Kabylie. Par ailleurs, des cérémonies, fêtes, concours et conférences initiés dans le but de conserver et surtout perpétuer cette tradition immatérielle concoctées par le mouvement associatif sont prévues dans toutes les localités de la wilaya de Bouira.
«La seule chose à retenir à propos du Nouvel an amazigh et au sujet de sa célébration est qu’il est tout bonnement nord-africain dans son étendue géographique et permanent dans son existence historique. Yennayer a de tout temps été célébré dans les pays berbères.
Il y a continuité et permanence de cette fête», a souligné Slimane Chabane, ex-militant du Mouvement culturel berbère (MCB), et inspecteur de la langue amazighe. «Yennayer est commémoré par tous les Berbères. Il y a donc pérennité de cette date», a-t-il précisé.