Certaines assemblées communales n’accordent pas beaucoup d’importance à la gestion et à l’entretien de leurs parcs roulants. A Boudouaou, plus 70% des véhicules de la commune sont en panne, indique un employé au parc. «Cinq parmi les sept bus du transport scolaire sont hors service.
Certains bus sont réformés et doivent être vendus aux enchères, mais cela n’est jamais fait. Nous avons aussi deux camions et un bull qui sont abandonnés depuis plusieurs années au niveau du parc», dit-il. S’agissant des voitures de service, cinq sont en panne, a-t-on appris. «Parfois, c’est l’ambulance qui est utilisée comme véhicule de service. Nous avons aussi plusieurs scooters en panne.
Ils étaient utilisés pour les déplacements en ville ou dans les zones éparses», révèle un autre agent, soulignant que l’APC n’a pas signé de convention avec les mécaniciens afin d’assurer l’entretien du parc roulant.
«L’APC dégage habituellement entre 5 et 10 millions à cet effet, mais cela n’a pas été fait cette année», a-t-il déploré, ajoutant que même l’acquisition des détergents et des produits de quincaillerie n’est pas effectuée à cause du non-renouvellement du contrat de fourniture. «Il nous est arrivé de cotiser pour acheter de l’eau javel ou pour changer une lampe défectueuse», relate-t-il.
Notre interlocuteur estime qu’il est anormal de réserver 14 milliards de centimes annuellement pour Madinet afin de faire la collecte de déchets et de ne pas renouveler le contrat avec le mécanicien ou le fournisseur des produits de nettoyage. Nos tentatives d’obtenir un entretien avec le P/APC afin de l’interroger sur la gestion de la commune, sont demeurées vaines.
A noter que de nombreux autres parcs roulants de la wilaya sont mal gérés. Il y a trois ans, un élu à l’APC de Khemis El Khechna avait fait état de 28 sur les 53 véhicules de la localité qui étaient hors service à cause des pannes techniques. On ignore si la situation a changé depuis.